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 The long and winding road - Pv Karen

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Rufus Vermillion
Rufus Vermillion
Indépendant(e)
Je me suis exprimé(e) : 1721 ans que je foule cette terre et j'y cherche : un avenir radieux . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : 30 années . Je vis : dans un ranch de Bloomington ainsi que dans le commerce de mes parents Quelques détails en plus : The long and winding road - Pv Karen - Page 3 Tenor

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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 3 EmptyMer 21 Aoû - 10:38





Rien à faire, chercher à m'immiscer dans cette crevasse, c'est un peu comme tenter d'introduire un vigoureux trois-mâts – et son équipage – au fond d'une bouteille de gnôle ou d'fourrer une baleine à bosse dans un seau d'eau. Mission impossible. La crevette et moi le constatons de manière irréversible. Et les aboiements redoublés de Trafalgar me crispent autant qu'une craie qui circule et crisse sur un tableau noir. C'est alors que ma poulette intervient, fière et résolue, adorable et vaillant p'tit soldat prêt au combat. Elle m'explique sa stratégie, et je m'y rallie, car loin de moi l'idée de pinailler sur l'un ou l'autre détail vu qu'j'suis vraiment enchanté qu'elle se soit décidée aussi vite. Je l'observe donc se dévêtir afin que nous puissions construire une sorte de cordage à l'aide de ses vêtements, un cordage qui nous servirait à repêcher mon loustic dans son trou. Elle ne conserve que le léger caraco à bretelles ultra-fines qu'elle portait sous sa chemise, et, ma foi, dans d'autres circonstances, je l'aurais volontiers encouragée à l'enlever aussi, ce bout d'tissu tout rikiki, mais bon, il y a un temps pour tout, n'est-ce pas ?

Hop ! Opération sauvetage de ma bestiole, et c'est Karen qui s'y colle. J'lui recommande de faire très attention à elle, car, s'il n'y a vraiment pas de danger, elle ne m'a pas paru particulièrement  ... euh ... comment le dire gentiment ? ... débrouillarde jusqu'ici. Un exemple : son chariot immobilisé dans une ornière ! Un deuxième exemple : ses performances plutôt mitigées la rame à la main. Mais diantre, elle a largement de quoi compenser ces petites maladresses plutôt sympathiques ! Suffit de l'éplucher des yeux pour s'en persuader !

Guibolles en avant, ma blonde et intrépide aventurière se glisse donc dans l'étroite ouverture emprisonnant mon brave toutou. Parvenue presque au fond, zou, un bond de cabri, et la voici agenouillée près de Trafalgar, le caressant, le rassurant. Mon zozo manifeste sa joie de manière euphorique, par mille gambades, léchouilles et pirouettes.

– Dis donc Trafalgar, n'en profite pas, Karen est mon amoureuse, pas la tienne ! ... lancé-je en riant. Ceci dit, vous formez un très joli couple, je me demande si je ne vais pas vous laisser là et m'en aller avec la corde !

Ce n'est bien entendu qu'une boutade, et j'envoie la sangle improvisée à ma ravissante amie dès qu'elle me la réclame, tout en conservant une extrémité dans mes grosses paluches. Elle noue la bedaine de mon Trafalgar à l'autre bout, et je n'ai plus qu'à le hisser précautionneusement jusqu'à moi, tandis que Karen accompagne le mouvement et soutient l'arrière-train de mon pignouf. Voilà ! Il est tiré d'affaire et se met aussitôt à décrire une kyrielle de cercles joyeux autour de moi. Je n'ai plus qu'à cueillir gentiment Boucles d'Or et à lui faire un gros câlin pour la remercier de ce sauvetage. La belle grimpe vaillamment la paroi, la voici presque à portée de mes pattes de bûcheron, et là, patatras, ma jolie tourterelle s'emmêle les pinceaux et retombe en arrière, percutant le sol de son gracieux popotin. Ce-dernier, par bonheur, n'est nullement anémié ni maigrichon et il amortit admirablement le choc. Dieu soit loué, pas de bobo. La crevette me rassure. Sans doute aura t-elle durant quelques jours un postérieur couleur indigo, ou prune, ou aubergine, mais c'est plus discret qu'une énorme bosse sur le front ou qu'un vilain œil au beurre noir, n'est-ce pas ? Avec le bon cœur qui me caractérise – et pas du tout parce que je veux me rincer l’œil, ce que les médisants n'auront pas manqué d'insinuer, j'les connais, j'ai les noms !  – je lui propose illico aide et assistance :

– Ouf, j'ai eu peur pour toi, mon poussin ! J'suis content que tu n'aies rien de grave ! Et, si tu veux, j'ai des doigts de fée et une pommade miraculeuse dans le tiroir de ma table de nuit !

Je lui souris un instant d'en haut, mais pas question, bien entendu, de passer l'hiver ici ! D'ailleurs ma libellule s'empresse de reprendre l’ascension, s'accrochant sagement à la paroi, faisant preuve cette fois de beaucoup plus de prudence. Elle ne me regarde pas, totalement concentrée sur son sujet, et soudain, hop, elle est parvenue à ma portée, et je l'emporte dans mes bras, comme le plus précieux des fardeaux, presque comme une jeune mariée qu'on amène à proximité du lit conjugal. Sous ma carapace de colosse, mon cœur s'est mis à battre à la cadence d'un marteau de forgeron meurtrissant l'enclume, et j'me sens infiniment heureux de l'avoir récupérée et de la serrer contre moi, saine et sauve, à l'exception de sa croupe de gazelle que je m'abstiens de triturer.

Trente mille baisers plus tard, nous regagnons la barque, bras dessus, bras dessous, alors que ce filou de Trafalgar file comme une flèche vers les chevaux, que nous apercevons au loin, sur l'autre rive.

– Va falloir que tu économises tes p'tites fesses endolories, ma chérie. Le banc de cette pirogue est dur comme un sol de marbre, je te propose mes genoux, à condition que tu passes tes bras autour de mon cou. Et ne t'inquiète pas, j'vais ramer tout seul, j'ai l'habitude.

Bien évidemment, j'exagère un tantinet quant à l'inconfort et à la rudesse de la banquette, et Karen n'est certainement pas dupe, mais ne dit-on pas : fripouille un jour, fripouille toujours ? Je pagaie donc vers le soleil, qui trône sur l'autre berge, mais qui quitte peu à peu son zénith et amorcera bientôt son plongeon quotidien vers les abysses du lac. Les cheveux blonds de Karen me chatouillent le visage et j'adore ça, je ne tente rien pour éviter leur contact, au contraire, je les respire, je m'en imprègne totalement. Si bien que la traversée me semble ultra-courte et que nous accostons déjà à quelques pas de ma carriole. Nous tirons la barque dans les herbes folles, et c'est à cet instant que je me rends compte que la jupe de ma blondine a sérieusement trinqué lors de ses reptations dans l'étroite cavité.

– Oh zut ! Je n'avais pas remarqué que tes vêtements ont souffert dans l'aventure. Comme je te le disais tout à l'heure, il y a un stock de robes, indiennes et autres, dans la réserve de ma boutique. Elles n'attendent que toi, mon trésor. Tu ne vas pas me refuser le plaisir de t'en offrir quelques-unes, n'est-ce pas ?  C'est quand-même ce vilain Trafalgar qui est la cause de tout ça !  Et par la même occasion mes parents seront heureux de faire ta connaissance ...



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Karen Pearl Wallace
Karen Pearl Wallace
Indépendant(e)
Je me suis exprimé(e) : 808 ans que je foule cette terre et j'y cherche : la tranquillité . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : toujours . Je vis : à Bloomington, dans une petite maison à la sortie de la ville Quelques détails en plus :
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 3 EmptyMer 4 Sep - 17:11

A Long and Winding Road

Rufus & Karen


Ce câlin à la sortie du fossé, j'en avais besoin, et j'en savoure chaque minute, chaque baiser, chaque caresse, chaque once de tendresse que me distille Rufus avec ferveur. Sous ses dehors de colosse, il a le coeur tendre comme cette pâte de guimauve que l'on grille dans les flammes d'un feu de camp. Peut-être que j'aurai l'occasion de lui en faire goûter un soir ... Aussi lorsque nous redescendons vers la berge et notre embarcation, je suis ragaillardie et prête à ramer jusqu'au bout du monde, même si je dois reconnaître que rester assise aussi longtemps m'inquiète. Les égratignures sur mes mains me brûlent un peu, mais ce n'est rien en comparaison des hématomes qui doivent orner mes fesses. Je me souviens soudain de la propostion de Rufus, de cet onguent miracle qu'il garde dans sa table de nuit et de tout ce que sous entendait ses mots. Bien sûr nous n'en sommes pas encore à ce stade d'intimité, mais je n'ai pas hésité à me déshabiller devant lui pour sauver ce brave Trafalgar. Je n'ai plus qu'un léger caraco sur le dos, et lui est torse nu depuis le début de notre rencontre et chaque fois qu'il me prend dans ses bras, je peux sentir la chaleur de sa peau presque comme si elle était contre la mienne et c'est plus que troublant.
Oserais-je aller plus loin ?

Cette dernière question tournoie dans mon esprit alors que nous arrivons sur la rive du lac. Trafalgar n'apprécie apparemment pas l'esquif de son maître et a pris ses pattes à son cou pour faire le tour sur la terre ferme. Comme à notre arrivée je me laisse porter par Rufus jusqu'à la barque qui danse mollement au gré des vaguelettes qui viennent mourir sur le sable. En trois enjambées, il nous installe sur le banc de nage prétextant son inconfort pour me garder sur ses genoux. Je ne suis pas dupe, bien sûr, mais c'est bien agréable de se faire dorloter, non ?
Resserrant mes bras autour de son cou, je me cale contre sa poitrine pour ne pas gêner le mouvement fluide de la pagaie.

- Pour avoir désormais tester les deux, tes cuisses sont bien plus confortables que ce banc, mon cher Rufus ! Mon pauvre postérieur endolori et mortifié te remercie vivement ... Quant à utiliser ta pommade miraculeuse, je crois que je vais d'abord essayer celle que je possède avant d'avoir recours à tes services, si tu veux bien. Je te promets que si je ne m'en sors pas je ferai appel à tes doigts de fée ... Laisse moi un peu de temps, je ... j'ai ... j'ai besoin de temps ...

Si Rufus a toute ma confiance alors que nous ne nous connaissons que depuis quelques heures, je ne parviens pas encore à lui révéler que je ne suis pas veuve comme je le prétends, et que je ne viens pas des beaux quartiers de New Haven. Ces secrets sont encore mes secrets, enfouis profondément sous mes mensonges.
J'avais complètement oublié que j'avais essuyé mes mains écorchées sur ma jupe, marbrant ainsi le tissu de veines sombres et sales. En entendant Rufus me le rappeler gentiment, alors que nous accostons près des chevaux, je réalise que ma tenue laisse grandement à désirer et qu'il n'est pas question que je me présente chez ses parents ainsi. Son offre ne pouvait pas mieux tomber :

- Mon Dieu, c'est vrai que je ne me vois pas rencontrer ta famille pour la première fois, vêtue comme une sauvageonne qui aurait passé la journée à traîner dans les bois ! Tu crois que je pourrais trouver une robe à ma taille dans ta boutique et me recoiffer un peu ? Je ne voudrais pas qu'ils pensent que je ne suis pas digne de leur fils, ni d'enseigner dans l'école de Bloomington. Tu dois me prendre pour une folle de craindre ainsi le regard des autres, mais les rumeurs vont très vite dans une petite ville, et je dois me montrer irréprochable sinon mon supérieur se fera un plaisir d'en référer à qui de droit pour me licencier ... Je suis déjà sur la sellette depuis que j'ai quitté New Haven ...

L'attirance que nous éprouvons est si forte que j'en ai oublié que nous nous connaissons si peu. Nous avons sauté beaucoup d'étapes, livrés à nous-mêmes, nos sens ont pris le dessus sur les convenances : pas de premier rendez-vous, pas de longues discussions pour se découvrir, pas de promenades main dans la main dans la ville ... Si tout ce qui nous arrive semble tout naturel à Rufus, j'ai un peu de mal à revenir à la réalité du quotidien. J'espère qu'il ne me tiendra pas rigueur de mes réticences ...
Nos chevaux attelés à leur carriole respective, les rênes de Doris sont nouées à l'arrière de la charrette de Rufus. Nous voici prêts à retourner en ville, mais avant de monter m'asseoir sur le banc, je me tourne vers lui, je noue mes bras autour de sa taille et plonge dans son regard ambré :

- Rufus, tout ce qui est arrivé aujourd'hui était, non est fantastique. Complètement imprévu, et pourtant si prévisible dès que nos routes se sont croisées. Je ne regrette rien, et j'ai même très envie de t'embrasser, là, maintenant.

Ce que je fais aussitôt en me hissant sur la pointe des pieds pour trouver ses lèvres. Mes mains glissent jusqu'à ses épaules, me pressent contre lui. J'aimerais guider les siennes sous mon caraco, les sentir enfin sur ma peau, mais ce ne serait pas raisonnable ... Plus tard peut-être ... Je lui ai demandé du temps, mais serai-je capable de lui résister s'il me demande de rester chez lui ce soir ?
C'est Trafalgar qui interrompt notre étreinte en aboyant joyeusement, il déboule soudain des buissons et se met à courir en cercle autour de nous comme un fou, je me baisse pour lui donner quelques caresses :

- Te voilà brigand ! Oui, oui, c'est l'heure de rentrer à la maison. Ton maître va nous ramener, d'accord ?
Puis je m'adresse à Rufus :
- Je sais que nous devons quitter le lac, pourtant, crois-moi, j'aimerais rester ici, loin du monde et de ses codes, seule avec toi ...


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Rufus Vermillion
Rufus Vermillion
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Je me suis exprimé(e) : 1721 ans que je foule cette terre et j'y cherche : un avenir radieux . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : 30 années . Je vis : dans un ranch de Bloomington ainsi que dans le commerce de mes parents Quelques détails en plus : The long and winding road - Pv Karen - Page 3 Tenor

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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 3 EmptyVen 6 Sep - 12:59





Sauvageonne ... L'épithète utilisée par ma blondinette est, volontairement, un tantinet excessive, et, de ce fait, elle m'amuse beaucoup. Mais je comprends bien entendu que la mignonne enfant désire paraître à son avantage si nous rencontrons mes parents à la boutique, même si cette-dernière sera sans doute déjà fermée lorsque nous rentrerons à Bloomington. Dès lors ma proposition de lui offrir de nouveaux habits tombait à point nommé, et, pour éviter que ma jolie poulette ne tombe nez à nez avec eux sans avoir pu changer de toilette, une seule solution s'impose : passer tout d'abord par mon ranch et par ses différentes annexes, qui servent aussi d'entrepôts supplémentaires et renferment mille trésors acquis récemment, dont des jupes et des robes de tous les styles. Karen pourra ainsi se rafraîchir et se changer chez moi autant de fois qu'elle le désirera, et même si je ne serai sans doute pas convié au spectacle, j'pense que je trouverai bien l'occasion de me régaler à la vision de ses courbes charmantes et peut-être même de ne pas me contenter de regarder, qui sait ? Même si la belle me réclame un peu de temps avant que nous construisions une liaison plus sensuelle, plus tactile.

Dans notre région un peu isolée, les vêtements féminins sont une marchandise qui procure une marge bénéficiaire plus que confortable, d'autant plus que la concurrence est plutôt modeste au sein de notre petite ville et que nous disposons de filons intéressants pour les obtenir à bas prix. Toutefois, j'imagine que ce genre de détail ne passionnera pas ma délicieuse institutrice. Chaque chose en son temps. J'évite dès lors de lui en parler, car je n'veux pas qu'elle me prenne pour un margoulin, pour un affreux bonhomme vénal et sans aucun scrupule, alors qu'elle-même consacre ses jours à s'occuper des marmots de l'école et à défendre la cause de ces indiens qui croupissent dans les réserves. Moi, je n'veux prendre aucun risque, car je n'désire nullement saborder cette grisante relation qui nous lie déjà. Par contre, l'un de ses propos m'interpelle soudain : elle craint la rumeur et se sent sur la sellette depuis qu'elle occupe ce poste à Bloomington ...

– Tu crois vraiment que les gens épient tes faits et gestes et te veulent du mal, ma chérie ?  Ils n'ont pourtant pas de motif particulier pour agir ainsi ! C'est bien mystérieux tout ça. Si tu avais une tronche d'assassin, si tu étais arrogante et vindicative, j'comprendrais qu'ils se méfient de toi et même qu'ils diffusent un tas de bêtises à ton sujet, mais c'n'est pas le cas, t'es belle comme un lever de soleil entre les cimes des montagnes couvertes de neige ! ... ajouté-je dans un sourire. Quant à ton boulot, j'vois vraiment pas ce qu'on peut te reprocher. T'es une grande fille, tu as tes opinions concernant les réserves indiennes, eh bien c'est ton droit le plus strict ! Donc si jamais on te cherche des crosses, tu me le dis, hein mon poussin, et j'te garantis que ce sera vite réglé !  

Bon, à la réflexion j'm'aperçois que mon raisonnement est un peu simpliste, mais j'ai la tête près du bonnet et ça m'ennuie profondément qu'on enquiquine ma tourterelle, d'autant plus qu'elle s'est réfugiée dans mes bras pour un gros câlin et qu'elle me fait part de l'indicible bonheur qu'elle ressent à s'y retrouver. Un bonheur partagé, bien sûr. Et puisqu'elle a envie de m'embrasser, je me soumets volontiers à son désir, n'est-ce pas ! J'suis pas contrariant avec les jolies dames, moi.

Une fois de plus, c'est cette fripouille de Trafalgar qui met un terme à nos caresses en jappant autour de nous tel un roquet surexcité !  Je le regarde en riant : Toi je vais te mettre une muselière si tu nous interromps encore ! Qui t'a appris de si mauvaises manières ? Ah ben oui, c'est moi ... Bien ! On rentre à la maison maintenant, mon ange ?  Mon p'tit doigt me dit qu'on va p't'-être jouer à la poupée qu'on habille et qu'on déshabille. Non ?  J'vais adorer ça, malgré mes grosses pattes de grizzly ... lancé-je pour taquiner la belle, et p't'être aussi pour qu'elle se dise que mon idée n'est pas si mauvaise que ça ...

En route. Notre attelage rejoint laborieusement la carriole de Karen, dissimulée dans les buissons bordant le sentier, nous la récupérons, et zou, fouette cocher, à la maison mon brave, et en vitesse ! Sur le perron, j'aide ma mignonne pervenche à descendre de la banquette, et, c'plus fort que moi, j'fais durer le plaisir, je ne la dépose au sol qu'après trente-six baisers. Me v'là le roi des cannibales, et j'lui dévore le museau en entier. Ensuite nous libérons nos chevaux, qui peuvent gambader tout leur soûl dans la prairie entourant la bicoque, et nous entrons. Je suis, ma foi, impatient de lui montrer mes robes, mes toilettes, mes tissus, et tout le tralala, mais je suis aussi un bonhomme bien élevé – parfois – et je lui fais d'abord visiter le ranch, mais sans la lâcher d'un pouce. J'lui montre la pièce à vivre, garnie d'un mobilier plutôt hétéroclite et aussi d'une large cheminée qui en occupe toute l'extrémité. Puis il y a un petit salon, où, sapristi, traînent trois paires de bottes affalées les unes contre les autres, au pied d'un immense fauteuil dans lequel on s'installerait aisément à trois ou quatre – même si m'y lover à deux avec ma libellule me suffirait amplement -. Il y a aussi la « kitchen », sa table, ses chaises, son baquet rempli d'eau froide et de vaisselle sale, et son buffet largement entrouvert sur un assortiment d'assiettes, de couverts, et de bouteilles d'alcool dispersées comme une armée en fuite. Bref, le rez-de-chaussée classique d'un célibataire un brin négligent et flemmard.

– En haut, y'a les chambres. Je suppose que c'est pas le genre de pièce qu'on montre à une dame à sa première visite ... mais j'compte bien te les montrer tout à l'heure quand-même ! ... ajouté-je en riant mais en observant aussi le joli visage de Karen afin d'voir c'qu'elle en pense. T'es chez toi, ma lapinette ! Maintenant j'vais te conduire dans la réserve où il y a toutes les fringues en question, tu prends tout ce que tu trouves à ton goût, d'accord mon trésor ?  Et si j'trouve que tu ne prends pas assez, je vais en porter dans ta carriole !

Je souris et je l'embrasse sur le plus mignon minois du Farwest ! Puis j'pousse la porte du hangar, et là, saperlotte, plus rien, la pièce est totalement vide. Pas un jupon, pas un fichu ! Je demeure muet ! La chique coupée. La bouche grande ouverte, comme un piaf hébété parce que sa mère a refilé le ver de terre à sa frangine. Trois longues et interminables secondes s’égrènent ... Puis j'me mets à rigoler et j'ouvre la porte suivante, coincée entre deux armoires jumelles.

– C'est par là mon ange ! Avoue que je t'ai bien eue ! Y'a deux portes, pour plus de sûreté, à part que j'oublie toujours de les fermer à clef ! Viens vite faire ton choix, mon poussin ! Et j'l'attire vers une bonne dizaine de rayonnages et d'étagères débordant de cotonnades de toutes couleurs, en provenance de toutes les régions du pays. Trifouille dans tous les tas, ma chérie ! J'pensais jamais dire cette phrase, mais tu peux emporter tout ce que tu veux ! Tout est à toi ! Aussi bien la marchandise que l'patron !



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