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 Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi

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Lupita Soriano
Lupita Soriano
Le Paradis Latin
Je me suis exprimé(e) : 1253 ans que je foule cette terre et j'y cherche : quelque chose mais je ne sais pas encore quoi . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : jamais, je ne suis pas une citoyenne américaine . Je vis : dans une chambre, dans une pension Quelques détails en plus : Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi 7EscKraM_o
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Message(#) Sujet: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyDim 17 Mar - 10:31

Il était encore tôt ce matin lorsque Lupita avait quitté sa petite chambre pour se rendre au service du télégramme. Chaque matin, elle se levait presque aux aurores malgré qu'elle se soit couchée tard la veille et effectuait son petit tour habituel. Pour commence, elle passait au télégramme pour voir s'il n'y avait rien pour elle. Souvent, elle repartait bredouille et déçue. Ensuite, elle longeait la grande avenue pleine de boutiques afin d'aller au service du courrier. En chemin, elle s'arrêtait toujours devant la vitrine, admirant une de ces jolies robes qu'elle portait avant quand elle vivait encore à Cuba. Aujourd'hui, elle ne portait plus que des robes simples, juste de quoi la couvrir. Elle ne possédait même pas de manteau et se contentait d'un châle en laine assez épais pour la tenir au chaud quand elle sortait si tôt. Le froid faisait rosir ses joues et ses lèvres qu'elle s'amusait à mordiller d'un air pensif. La jeune femme restait quelques minutes à s'imaginer dans l'une de ses robes puis repartait pour le petit marché non loin du port.

Chaque fois qu'elle quittait sa petite chambre de bonne heure, elle portait un petit panier. Elle aimait beaucoup acheter quelques pommes qu'elle gardait dans sa chambre pour se nourrir. La plupart du temps, elle mangeait dans la salle commune avec les autres filles mais elle ne disait jamais non à une pomme pendant sa lecture. Ça faisait maintenant six mois que Lupita vivait et travaillait à New Heaven. La jeune femme n'était pas destinée à travailler un jour. Fille de politicien, elle devait finir par épouser son fiancé, haut gradé auprès de l'armée. Ils auraient fait un beau et grand mariage, et de beaux enfants. Cependant, à l'heure actuelle, c'était la guerre dans son pays. Une guerre pour l'indépendance de Cuba. Visiblement, les espagnols n'étaient pas décidé à lâcher leur colonie. La jeune femme avait du fuir son pays, son père craignant pour la vie de sa fille. Lupita le savait, il avait reçu des menaces de mort et il préférait qu'on s'en prenne à lui plutôt qu'à elle.

La petite blonde marchait tranquillement vers le marché, agitant son petit panier. Malgré qu'il fasse frais, il faisait beau. Se tenir au soleil faisait beaucoup de bien. Lupita frotta ses mains l'une contre l'autre en venant observer les pommes rouges sur l'étale puis se servit avant de saluer le vendeur et de repartir. Requinquée par cette matinée, elle décida de faire un détour par les quais, voulant observer la mer et les bateaux qui arrivaient tôt pour décharger leurs marchandises. La jeune femme observait l'horizon, marchant sans regarder devant elle. Et soudainement, elle se heurta à quelque chose. Ou plutôt à quelqu'un. Lupita manqua de finir dans l'eau, se rattrapant à l'homme qu'elle venait de percuter pour ne pas tomber du quai, surprise par tout ça. Elle l'observa un long moment, s'arrêtant sur son étrange chapeau sur la tête avant de le lâcher et de reculer.

« Ah ! Perdón ! »

La jeune femme rougit légèrement, resserrant son châle autour de ses épaules. En remuant, elle sentait que son panier était plus léger. Elle baissa les yeux vers ce dernier et constata qu'il lui manquait deux pommes. Elle avait du s'échapper de son panier quand elle avait percuté l'homme. Lupita se mit à fouiller les alentours du regard, cherchant alors ses précieux fruits.

« Mes pommes ! »

@Levi « The Jew » Goldman
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Levi « The Jew » Goldman
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Je me suis exprimé(e) : 164 ans que je foule cette terre et j'y cherche : la liberté . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : ma naissance . Je vis : dans le quartier français de New Haven Quelques détails en plus : Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi 1551541153-odin2
Toujours accompagné de son chien borgne, Odin.
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyMer 20 Mar - 15:45

Si Levi avait des lieutenants qui l’aidaient à gérer les imports et exports de marchandises, il appréciait néanmoins superviser un maximum de choses. Déléguer n’était pas si facile et il aimait avoir la sensation de tout contrôler et maitriser. Il tenait à son commerce, surtout depuis que les lois s’étaient durcies. Son commerce n’en était que plus florissant et il comptait bien faire en sorte que cela continue en ce sens. Avoir le chef de la police de New Haven dans sa poche était une aubaine. Faire importer des marchandises interdites et recherchées comme de l’alcool originaire d’un autre pays aurait été risqué sans cela. Mais puisque ce n’était pas le cas pour Levi, il en profitait un maximum pour fournir le plus de personnes possibles. La nouvelle cargaison était arrivée et il surveillait donc le transport des caisses. Gare au premier malheureux qui ferait tomber une caisse.

Il s’était donc rendu sur les quais pour superviser tout cela, fixant d’un œil inquisiteur le déroulement des opérations. Chapeau vissé sur le crâne, il profitait de l’air marin qu’il appréciait particulièrement. Si besoin, il donnait quelques indications mais dans l’ensemble tout allait bien et sa présence n’était pas des plus nécessaires. Pire, il ne ferait que les gêner à force de mettre son nez partout. Une fois assuré que l’intégralité de la cargaison était arrivée à bon port, il laissa ses hommes se charger du transport vers les entrepôts. Il resta cependant sur le quai, observant les bateaux qui allaient et venaient.

C’est alors que quelqu’un le heurta dans le dos. Ce n’était pas une grosse poussée, ainsi il était à peu près persuadé que ce contact soudain n’était pas volontaire. Il aurait fallu être fou pour l’attaquer de la sorte en pleine ville. Il se retourna néanmoins vivement alors qu’une femme se rattrapait à son manteau pour ne pas finir à l’eau. Elle l’avait clairement percutée sans le vouloir, s’excusant dans une langue qu’il devina comme étant de l’espagnol. Bien qu’il ne parlait pas vraiment cette langue, il en comprenait quelques mots. Elle l’observa un instant avant de rougir comme si elle s’était saisie d’autre chose que de son bras. Levi l’observa alors qu’elle se mettait à chercher après des pommes visiblement. Il jeta un bref coup d’œil autour d’eux mais il fallait se rendre à l’évidence : elles étaient sans doute tombées à l’eau.

« Vous vous êtes fait mal ? »

Ce n’était sans doute pas le cas mais il préférait le savoir. Bien qu’il n’était en rien coupable de ce qui était arrivé, il n’aimait pas voir ses concitoyens dans la panade. La jeune femme n’avait pas l’air de rouler sur l’or et quelques pommes pouvaient faire la différence. Le marchand fouilla sa poche et lui tendit un billet de 20 dollars. C’était une belle somme.

« Pour vos pommes. Je pense qu’elles sont à l’eau… Vous aurez de quoi en acheter avec ça. Et autre chose aussi. »

Bien qu’il était près de ses sous, il savait parfois se montrer généreux envers ceux qui le méritaient. Pas qu’il avait pitié d’elle mais la pauvre était peut-être privée d’un repas à cause d’un bête accident.

« Que faisiez-vous par ici ? C’est dangereux lorsque les cargaisons arrivent… Vous auriez pu tomber à l’eau. Vous savez nager j’espère. »


@Lupita Soriano
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyMer 20 Mar - 17:00

Lupita aimait le matin. L'air qui y régnait était si particulier. Le port était la partie la plus animée de la ville quand c'était si tôt. Les navires déposaient leurs marchandises, les marchands venaient les récupérer. C'était un beau balais de va et vient et un brouhaha qui faisait du bien à ses oreilles. Mais ça la rendait aussi pensive et maladroite. C'était la raison qui l'avait poussé à malencontreusement bousculer un homme. Si pour lui, le choc n'avait pas été bien violent, pour la petite Lupita, ça avait manqué de la faire tomber dans l'eau. Elle se retint au manteau de son obstacle humain, rapidement gênée par ce qu'elle venait de faire. Dans la haute société, on ne touchait pas les hommes qu'on ne connaissait pas à moins d'y être invitée. Et ça s'arrêtait à prendre leur bras pour une promenade. C'était du moins l'éducation que la demoiselle avait reçu. D'un léger sourire discret, Lupita secoua son visage.

« No ! Ça va, je vous remercie. »

Alors qu'elle pensait que l'incident s'arrêterait là, la demoiselle allait repartir quand elle se rendit compte qu'elle avait perdu des pommes. La blonde s'exclama comme si elle venait de perdre quelque chose de très précieux. Elle ne mourrait pas de faim mais c'était son petit pêché mignon depuis qu'elle vivait à New Heaven. Malgré tout, les fruits exotiques de son pays lui manquaient affreusement. Elle aurait tué pour manger une bonne banane ou une mangue bien mûre. Lupita remarqua que l'homme s'agitait légèrement, la sortant de sa rêverie de fruits frais, sucrés et juteux. Elle écarquilla les yeux en le voyant lui tendre un billet avant de s'exclamer soudainement, riant légèrement derrière sa main. Ça aussi, on le lui avait appris. Il ne fallait pas rire aux éclats, ça faisait très mauvais genre quand on était une demoiselle de bonne famille. Elle secoua son visage, gênée, puis osa glisser le billet dans la paume de son possesseur, lui refermant alors la main dessus avant de la lâcher.

« Gracias ! C'est très gentil de votre part mais ne vous en faites pas. Ça me donnera une bonne raison de sortir demain matin !! »

La blonde ne se voyait pas accepter autant d'argent alors qu'il n'y était pour rien dans la perte de ses pommes. Elle n'avait pas regardé où elle allait, ce n'était que de sa faute à elle. La jeune femme n'avait qu'à faire attention où elle allait et regarder devant elle. Et puis, c'était une grosse somme et elle ne se voyait pas accepter autant d'un inconnu. Lupita remit convenablement son châle sur ses épaules. L'air était frais quand ça soufflait légèrement. Heureusement, le soleil inondait le port et réchauffait la jeune femme. Elle sourit légèrement.

« J'adore venir ici le matin, c'est toujours très animé. En général je fais attention, mais ce matin je suis un peu dans la lune. » Elle hocha la tête. « Sί ! J'ai appris quand j'étais petite fille. Mais l'eau doit être glaciale et je serais morte de froid avant de pouvoir remonter... »

Lupita n'avait aucune envie de tomber dans l'eau par ce temps. Rien que d'y penser, elle frissonna légèrement. La jeune femme observa légèrement l'homme alors qu'elle lui parlait. Il avait un physique particulier, un air bourru. Le chapeau vissé sur son crâne lui donnait un drôle d'air. Lupita appréciait sa gentillesse. Les hommes pouvaient être méchants envers les femmes, surtout lorsqu'elles se comportaient de manière déplacée selon eux. Lupita observa la cicatrice qui lui barrait l’œil qui lui donnait un air d'aventurier à la retraite. Elle finit par baisser les yeux, ne voulait pas créer de gêne ou que l'homme se mette en colère.

« Hum... Vous observiez peut être les bateau avant que je ne vous dérange. Je ne vais pas abuser plus longtemps de votre gentillesse. Passez une excellente journée Señor. »

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Levi « The Jew » Goldman
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyJeu 28 Mar - 15:01

Depuis qu’il avait frôlé la mort suite à la trahison de son ancien bras droit, Levi était beaucoup plus sur les nerfs qu’avant. Ainsi, un choc qui venait de derrière, aussi minime était-il, lui fit l’effet d’une attaque. Il aurait pu se retourner et égorger la personne fautive sans autre forme de procès mais heureusement, la proximité de ses hommes l’empêcha de faire un geste malheureux. Une chance car la pauvre femme qui l’avait percuté ne lui voulait visiblement aucun mal. Mais au moins elle ne semblait pas blessée par la bousculade involontaire. Levi se contenta de hocher la tête non sans remarquer que la jeune femme en question était ravissante. Et étrangère vu son accent et la façon dont elle s’était exprimée. Rien de surprenant, New Haven était un carrefour commercial et beaucoup de nationalités diverses transitaient par ici. Mais il supposa qu’elle était mexicaine.

Cette dernière semblait traumatisée par la perte de ses pommes. Ce n’était clairement pas l’aliment le plus rare et cher, ainsi il supposa qu’elle ne roulait pas sur l’or. Sa tenue aussi le prouvait, ce n’était pas là du tissu de qualité. Levi lui donna donc de quoi acheter des pommes et plus encore. Mais la jeune femme refusa. Sa façon de se comporter n’était pas celle d’une fermière mais plutôt d’une fille de bonne famille, ce qui contrastait avec sa précarité apparente. C’était assez intriguant et Levi se demandait quelle pouvait être son histoire. Peut-être avait-elle tout perdu. En tout cas elle conservait assez d’estime d’elle-même pour ne pas accepter l’aumône même si ce n’était pas vraiment là l’intention du juif. Au moins elle n’était pas tombée à l’eau. Mais même si elle disait savoir nager, elle n’avait pas tort quant à la température de l’eau. Et une pneumonie se résumait bien souvent par la mort. Cela ne pardonnait pas.

« Vous auriez été remontée assez vite, il y a du monde et ils sont dégourdis. Mais mieux vaut ne pas tomber, à choisir. Etre une femme peut avoir des avantages. »

Ce n’était pas toujours vrai mais les hommes étaient plus prompts à sauver une femme qu’un autre homme. C’était ainsi. Sans doute un vieil instinct millénaire lié à la reproduction. La jeune femme finit par s’excuser et supposa qu’elle le dérangeait. Il jeta un bref coup d’œil vers ses hommes qui terminaient de décharger puis secoua la tête.

« J’ai fini ce que j’avais à faire ici. Vous ne me dérangez pas. Venez donc avec moi un instant. »

Ce n’était pas un ordre mais une invitation. Il lui fit signe et fit quelques pas dans une direction avant de regarder si elle venait à sa suite. Une fois qu’elle fut à sa hauteur, il continua sa route, se dirigeant vers le marché.

« Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? »

Il préféra ne pas trop faire de suppositions par rapport à sa nationalité exacte. Il n’y avait pas qu’un seul peuple parlant espagnol après tout et il savait que confondre les ethnies étaient souvent mal vu. Même s’il se moquait de froisser les gens, le but de la discussion n’était pas là. Une fois arrivés au marché, il se dirigea vers un étal qui lui appartenait. Il y avait là divers fruits, même des fruits exotiques. Le vendeur le salua respectueusement.

« Bonjour Monsieur Goldman. »

Levi le salua en retour avant de se tourner vers la jeune femme.

« Pommes ? Ou autre chose. Le stand m’appartient, cela ne me coûtera rien. »


@Lupita Soriano
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyJeu 4 Avr - 17:55

Si la saison avait été l'été, Lupita n'aurait pas dit non à un bain rafraîchissant. Cependant, il faisait encore trop frais pour la saison et elle ne voulait pas se risquer à attraper mal et devoir tenir le lit. La jeune femme préférait aller travailler et gagner son argent plutôt que de perdre une journée, voire deux, à tousser et être fiévreuse dans son lot. La demoiselle avait eu de la chance de pouvoir se rattraper au jeune homme qui lui faisait face et qu'elle avait bousculé. Et surtout, elle avait de la chance qu'il ne la gifle pas ou qu'il ne se mette pas à la séduire lourdement. Être repêchée par des hommes ne l'enchantait guère, surtout s'ils se mettaient en tête de lui réclamer une compensation en nature. Lupita n'était pas du tout ce genre de femme. La petite cubaine finit alors par s'excuser et le salua avant de vouloir s'éloigner. Mais l'homme l'arrêta avant qu'elle ne puisse s'en aller, lui signalant alors qu'il en avait terminé avec ce qu'il faisait ici.

La jeune cubaine dévisagea un court instant l'homme au chapeau assez comique, se demandant dans quoi il pouvait bien travailler. Il venait de l'inviter à le suivre et le regarda s'éloigner avant d’emboîter ses pas. La jeune femme se retrouva alors à faire demi-tour, marchant près de l'homme qui ne s'était toujours pas présenté. Un léger sourire amusé se dessina sur son visage, faisant ressortir encore plus ses pommettes rougies par le froid.

« Ça s'entend tant que ça ? » Elle hocha son visage. « Je viens de Cuba... »

Rien que l'idée de penser à son pays assombrit son cœur aussitôt. Mais Lupita tenta de ne rien montrer, resserrant son châle autour de ses épaules. C'était plus pour se protéger de ses pensées que du froid qu'elle faisait ça. Elle n'aimait pas parler d'elle et elle ne le devait pas. Si on apprenait qui elle était, elle craignait que des opposants s'en prennent à elle. Elle savait bien que Augustine était un état très calme, où la criminalité était assez basse. Mais elle ne voulait prendre aucun risque. Son père n'avait pas fait tout ça pour qu'elle se dévoile au monde entier et qu'elle finisse avec une balle entre les yeux. Peu de monde la connaissait mais surtout, personne ne connaissait son nom de famille, pas même sa patronne. La jeune femme quitta ses pensées en arrivant près d'un étal. Le marchand salua l'homme qu'il appela Mr Goldman. Lupita supposa donc qu'il s'agissait de son nom de famille. Elle l'observa en coin avant de poser ses yeux sur les fruits.

« Ah ! Mangos ! »

C'était presque irréel pour elle. Elle en attrapa une grosse et la colla contre son nez en humant son parfum. Si elle fermait les yeux, elle pouvait même se croire au pays. C'était si rare d'en trouver, surtout des bien mûres. Lupita observa alors Mr Goldman, serrant la mangue contre son cœur comme s'il s'agissait d'un bien très précieux pour elle.

« Que Dieu vous bénisse, Mr Goldman. Je prends cette mango ! » Lança t-elle, les yeux brillant de reconnaissance.

Lupita se tourna vers le marchand avec un sourire, humant toujours la mangue. Puis, elle la glissa dans son panier, aussi heureuse qu'une petite fille qui venait de recevoir le cadeau de ses rêves. Elle pivota de nouveau vers Mr Goldman.

« Je ne regrette pas de vous avoir bousculé maintenant ! » Rit-elle doucement. « J'ai de la chance d'être tombée sur un bel homme généreux ! »
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Levi « The Jew » Goldman
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyMer 10 Avr - 15:04

Même s’il avait fait une proposition intéressante, rien ne garantissait à Levi que la jeune femme l’accepte. Au fond, il s’en fichait un peu. Si elle ne le suivait pas, tant pis pour elle. Levi savait se montrer généreux et bienveillant autant qu’il savait être impitoyable et cruel. Mais la jeune femme n’avait rien fait pour mériter qu’il s’en prenne à elle. Elle semblait en détresse même si elle savait bien le cacher. Mais il avait l’œil pour ce genre de choses et il estima rapidement qu’elle méritait d’être aidée. Ce n’était pas le cas de tous. Etrangère ou pas, elle avait sa place ici. Il lui en fit cependant la remarque, qu’elle ne prit pas mal. Parfois les étrangers se montraient susceptibles lorsqu’on leur signalait qu’ils n’étaient pas du coin et encore moins du pays. Mais la jeune femme semblait plutôt fière de venir dans Cuba. Sa voix était chantante et ce n’était pas juste à cause de l’accent.

« Disons que vous ne baragouinez pas comme la majorité des citoyens d’ici. » fit-il remarquer avant de passer une main sur sa barbe « Cuba… Je n’y ai jamais mis les pieds. Mais je fais du commerce avec votre pays. C’est un beau pays parait-il. »

Mais qui avait lui aussi ses problèmes. Levi jeta un œil à la jeune femme qui marchait à ses côtés. Elle ne semblait pas trop vouloir s’étendre sur le sujet, ce qu’il respecta. Peut-être était-elle exilée ou en fuite. Ce n’était pas rare dans de tels pays. Il la guida donc jusqu’au marché où il se rendit à l’un des étals qui lui appartenaient. La jeune femme sembla s’illuminer lorsqu’elle aperçut des mangues, comme si c’était la plus belle chose au monde. Ses gestes semblèrent le confirmer alors qu’elle remerciait le marchand, heureuse comme tout. Levi estima qu’il avait bien fait de l’emmener jusqu’ici au lieu de la forcer à accepter son argent.

« Meilleure que les pommes, hm ? »

Ce n’était pas non plus le même prix. Les fruits exotiques étaient des produits de luxe contrairement aux pommes qui poussaient facilement partout dans le pays. Mais puisqu’il les importait, il n’eut pas besoin de payer pour l’offrir à la jeune femme. Levi se mit à sourire légèrement, amusé par son engouement.

« Evitez tout de même de me bousculer tous les jours, même si cela ne me déplairait pas de vous revoir. Si vous voulez juste une mangue… demandez. Et évitez le bord de mer tant que vous ne l’aurez pas déposée en lieu sûr. »

Le marchand de l’étal retourna à ses occupations tandis que Levi s’éloignait un peu du lieu. Au final, il ne connaissait pas le nom de la jeune femme mais elle-même ne semblait pas connaitre le sien. Même s’il ne se présentait pas toujours, les gens le connaissaient. Mais il ne pouvait pas le reprocher à quelqu’un qui n’était pas originaire du pays. S’il débarquait à Cuba, il serait bien incapable de savoir qui étaient les gens importants.

« J’ignore toujours votre nom. Je suis Levi Goldman. »


@Lupita Soriano
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyVen 19 Avr - 13:36

Lupita sentit son cœur se serrer alors que l'homme qui était un peu son bienfaiteur du moment lui parlait de Cuba. La jeune femme soupira légèrement, mélancolique. Elle ignorait bien s'il savait qu'actuellement c'était la guerre dans son cher pays. Chaque matin elle se rendait au service de poste et de télégramme pour savoir si ses proches allaient bien. Elle n'avait pas reçu de lettre de son père depuis dix jours maintenant et deux semaines s'étaient écoulées depuis les dernières nouvelles de son fiancé. Sa tante, parfois, envoyé un télégramme mais elle semblait ne pas être au courant de la situation. La jeune femme sourit légèrement, essayant de masquer son mal-être soudain.

« Si, magnifique... »

Mais actuellement ravagé par la guerre. Lupita se mordit la lèvre. Elle avait envie de pleurer rien qu'en y pensant. Elle espérait que tout se terminerait rapidement et qu'elle rentrerait chez elle. Cependant, l'homme l'emmena ailleurs, près d'un stand. Lupita manqua de faire un malaise en voyant les mangues, se jetant presque dessus. Elle se sentait si heureuse de pouvoir en toucher une, caressant la peau caoutchouteuse et humant cette odeur si particulière. Elle était molle, annonçant qu'elle était bien mûre. Lupita avait cruellement envie d'arracher la peau avec ses dents et de mordre dedans à pleine dents. La demoiselle ne savait pas comment remercier cet homme si gentil. Elle se mit à rire en entendant ses paroles.

« Ah ! Señor, ne me donnez pas des idées aussi farfelues ! Je pourrais bien recommencer ! »

La jeune cubaine sentit ses joues rosir légèrement. C'était bien la première fois qu'elle se laissait aller avec un homme et il semblait déjà vouloir la revoir. Un léger sourire se dessina sur le visage de la blonde, à demi caché derrière cette mangue qu'elle humait encore. L'homme s'éloigna légèrement et Lupita le suivit, remerciant chaleureusement le marchand. Elle tourna son visage vers l'homme qui venait d'annoncer son prénom, arrachant à nouveau un sourire à Lupita.

« Enchantée dans ce cas Señor Levi Goldman. Je m'appelle Lupita. »

La demoiselle n'annonça pas son nom de famille, on lui avait de ne pas le faire. Seule la matriarche du Cabaret le connaissait. En vérité, elle seule connaissait la vraie histoire de Lupita et la raison pour laquelle cette fille de bonne famille était désormais obligée de danser chaque soir devant des hommes. Lupita glissa la manque dans son panier et marcha près de Levi.

« Vous êtes un homme important, c'est ça ? Je veux dire, si vous êtes un marchand. Et puis, vu vos habits, je doute que vous n'êtes qu'un marchand ambulant qui distribue des potions miracles... »

Il était rare de la demoiselle se laisse apprivoiser si facilement. En temps normal, elle aurait remercié l'homme de l'avoir épargné de sa colère après l'avoir bousculé puis serait rentrée chez elle. Mais Levi avait quelque chose d'attractif et Lupita appréciait sa compagnie. Elle ne savait pas quel place importante il tenait dans cette ville ni s'il était déjà venu au cabaret. Pourtant, elle n'avait pas envie de rentrer. Cependant, elle remarqua les regards qui se portaient sur elle et les murmures qui volaient dans les airs. Pinçant les lèvres, Lupita referma son châle autour de ses épaules et baissa le nez, mal à l'aise.
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyMar 30 Avr - 14:29

Vu la façon dont la jeune femme répondit, Levi supposa qu’elle était surtout nostalgique de son pays. Quant à la raison qui l’avait menée à en changer, elles pouvaient être variées. Il avait entendu dire qu’en ce moment, mieux valait éviter de s’y rendre, que tout n’était que chaos et violence. Mais était-ce si différent d’ici ? Sous l’effet d’un continent civilisé, les Etats-Unis ne l’étaient pas tout à fait. Pas par ici en tout cas. Même si New Haven semblait être une grande ville bien sous tous rapports, c’était pourtant loin d’être le cas. Magouilles, trafics, mensonges… Le gouverneur était loin d’atteindre son but et Levi se demandait même si une guerre ouverte ne serait pas plus efficace que les magouilles politiques actuelles. Tuer le gouverneur pourrait sans doute résoudre bien des choses.

« Et que pensez-vous de notre pays ? »

Il était curieux d’avoir un avis extérieur. Elle devait être loin de se douter de tout ce qui se tramait ici. Mais il n’était pas là pour lui faire subir un interrogatoire et il l’emmena donc prendre le fruit de son choix, comme promis. Elle jeta son dévolu sur une mangue et elle était si enjouée qu’elle était prête à le percuter à nouveau à l’avenir. Cette femme avait un air innocent et enjoué qu’il était rare de voir dans ce pays.

« Alors recommencez mais évitez d’être trop près de l’eau. Je n’aimerais pas que vous finissiez chez un médecin. »

Le vendeur annonça que ce n’était rien à la jeune femme tout en la regardant s’éloigner, se demandant si elle avait conscience de la personne à qui elle s’adressait. Levi finit par se présenter et la jeune femme fit de même. Ce n’était clairement pas un prénom courant mais il nota qu’elle ne donna pas son nom de famille. Il pouvait y avoir beaucoup de raisons qui expliquaient cela. Après tout, lui-même donnait son nom de famille car c’était cela l’important. Il était connu pour cela. Lupita semblait être bien plus modeste mais il avait appris à ne pas se fier aux apparences.

« C’est un joli prénom. Peu ordinaire. Et comme vous semblez l’être, cela vous va bien. »


Malgré son accent et certains mots, elle parlait relativement bien anglais, ce qui ne devait pas être le cas de tout le monde à Cuba. Mais il n’eut pas le temps de s’en informer car Lupita venait de pointer quelque chose du doigt. Quelque chose qu’il pensait lui avoir échappé jusqu’à présent. Il haussa donc les sourcils tout en tournant la tête vers elle. Mais au final, elle ignorait qui il était. Elle avait juste analysé ce qu’elle avait vu. Au moins la jeune femme était observatrice et avait un bon esprit d’analyse.

« On peut dire ça. Je gère une grosse compagnie d’import export et je fais transiter les produits à travers le pays. Forcément, cela rapporte de l’argent mais ça ne tombe pas du ciel. » Il frotta machinalement la cicatrice qui lui barrait l’œil « Et vous, que faites-vous à part admirer la mer de bon matin ? »

Tout le monde avait un travail après tout. Plus ou moins avouable. Levi s’était arrêté à la version officielle de son travail mais il était curieux d’en apprendre plus sur cette mystérieuse jeune femme. Plus il la regardait, plus il était persuadé de l’avoir déjà vue. Une beauté pareille ne s’oubliait pas facilement.

« On ne s’est pas déjà vus quelque part ? J’ai l’impression d’avoir déjà vu votre visage... »


@Lupita Soriano
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Lupita Soriano
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyDim 19 Mai - 12:17

Lupita n'aurait pas pensé faire une si belle rencontre en se promenant ce matin. Elle avait perdu ses pommes mais elle avait gagné une belle mangue et une connaissance qu'elle appréciait déjà. D'ailleurs, elle se demandait qui elle détestait sur cette terre. Levi semblait vraiment être un homme particulier, autant que son physique et cette cicatrice qui lézardait son regard. La jeune cubaine pinça légèrement, heureuse qu'il change de sujet. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas parler de son pays mais ça lui brisait le cœur. Elle se sentait déracinée et Cuba lui manquait beaucoup. Elle était consciente que la guerre allait dévisager le pays et que beaucoup de gens allaient y perdre la vie. Mais au fond, elle savait aussi que c'était pour le bien de son pays. Pour qu'il soit enfin indépendant et se détache de cette emprise espagnole qu'ils n'aimaient pas là bas.

« Votre pays est beau bien que... étrange. Chaque état est indépendant des autres et pourtant, il n'y a qu'un seul président. On dirait plusieurs petits pays dans un seul... Et pourquoi interdire l'alcool ? »

Elle avait demandé ça à voix basse, ne souhaitant pas attirer les regards sur elle. Sa peau halée et son accent espagnol faisaient déjà tout le travail. Et si en plus, les gens savaient aussi qu'elle travaillait pour le Paradis Latin, alors c'en était fini pour elle et elle se retrouvait cataloguée de prostituée latine. Lupita se contenta de rire en entendant Levi lui demander de recommencer mais pas près de l'eau. Bientôt, il ferait plus chaud et Lupita pourrait profiter de la rivière avec ses collègues. La demoiselle aimait l'été, c'était sa saison préférée. Dans son pays, elle n'hésitait pas à se rendre à la crique avec ses amies et à se baigner nue dans l'océan frais. Heureusement, les garçons n'étaient pas trop voyeurs. Levi et Lupita s'étaient désormais présentés l'un à l'autre. La cubaine l'observa silencieusement, dévisageant brièvement sa cicatrice avant de détourner le regard pour ne pas le mettre mal à l'aise. Levi gérait une grosse compagnie visiblement et ça devait être beaucoup de travail. Un travail dont Lupita ne se rendait pas réellement compte. La jeune femme l'écouta attentivement, planta son regard dans le sien alors qu'il parlait. Elle ne savait pas si c'était quelque chose d'intéressant mais Lupita se disait qu'il devait aimer ce qu'il faisait. Ou alors, il aimait l'argent et ne faisait ça que pour ça.

« Je travaille moi aussi ! »

Lupita avait lancé ça avec fierté, elle qui était destinée à simplement devenir une femme de et à faire des enfants de. Aujourd'hui, elle travaillait, elle gagnait son salaire. Certes, ce n'était plus la vie de château d'avant mais Lupita relativisait en se disant qu'elle pourrait vivre bien pire que ça. Levi semblait alors la reconnaître. La jeune femme pinça les lèvres, rougissant légèrement en se demandant s'il allait la prendre pour une prostituée si elle lui disait ce qu'elle faisait comme travail. Lupita mordit sa lèvre inférieure, hésitante. Puis elle soupira doucement en souriant.

« He bien, si vous êtes un client du Paradis Latin, vous avez dû m'y voir. Je suis une des danseuses... »

Après cette révélation, la jeune femme espérait qu'il n'allait pas lui demander des choses qu'elle ne faisait pas.
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Levi « The Jew » Goldman
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyMer 26 Juin - 20:29

Les questions que posaient Lupita étaient légitimes. Les Etats Unis étaient un pays avec un fonctionnement assez uniques. Ce n'était d'ailleurs pas un pays très vieux. Levi se demandait même parfois comment il pouvait tourner rond avec tous ces Etats et ces gouverneurs peu scrupuleux.

« L'histoire de notre pays est un peu compliquée oui... Mais même s'il n'y a qu'un seul président, il y a un gouverneur dans chaque Etat. Et chaque Etat a ses propres lois... Du coup, notre gouverneur a estimé judicieux de priver, entre autre, les Hommes d'alcool. Soit disant parce que cela n'était pas digne ni vertueux. Il prône l'excès de religion et d'hommes pieux. Même s'il doit pour cela punir les honnêtes citoyens. »

Levi ne voulait pas rentrer dans un débat politique. Déjà parce qu'il savait que cela n'était pas le but de la jeune femme en évoquant le sujet mais aussi parce qu'il ne voulait pas l'ennuyer avec tout ça. Il n'avait aucun mal à parler de son point de vue sur le sujet cependant. Peu de gens étaient d'accord avec le gouverneur même si, à première vue, les gens respectaient les lois un maximum. Levi savait très bien que derrière les regards indiscrets, beaucoup s'adonnaient encore à des pratiques désormais interdites.

« La prostitution est devenue interdite aussi... Les jeux d'argent... Si on écoutait le gouverneur, nous serions tous dans une église ou au couvent, à lire la Bible à longueur de journée. »

Rien de très productif en somme. Mais il comptait bien faire de l'Etat un Etat libre à nouveau et non pas un simili de dictature. Lupita travaillait également. Elle révéla qu'elle travaillait au Paradis Latin, le cabaret qui se trouvait dans son quartier. Et maintenant qu'elle le disait, il réalisait qu'il l'avait bien entendu déjà vue là-bas. Une telle beauté ne s'oubliait pas.

« Effectivement, c'est bien là que je vous ai déjà aperçue... Vous dansez divinement bien d'ailleurs. L'établissement porte bien son nom. Une chance que ce métier soit encore autorisé pour le moment... Je n'ai pas envie de me priver de vos spectacles. Vous vivez là-bas ? Je sais que Diane héberge pas mal de monde. Je vous accompagne sur le chemin du retour si vous le souhaitez. Après tout, j'habite également le quartier. »

Il s'étonnait d'ailleurs qu'elle n'ait jamais entendu parler de lui en étant dans le même quartier.

@Lupita Soriano
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Message(#) Sujet: Re: Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi Quand on ne regarde pas où l'on va ft. Levi EmptyDim 30 Juin - 11:21

À Cuba, le rhum était presque comme quelque chose de sacré. Lupita se souvenait que sa première gorgée de rhum, elle l'avait eu toute petite. Son oncle avait déclaré que la jeune femme était une vraie cubaine après qu'elle ait sourit en goûtant à ce liquide si précieux. Alors, si elle venait d'une très bonne famille, qu'elle était noblement éduquée, c'était presque ironique qu'elle s'insurge de voir que l'alcool était interdit dans l'état d'Augustine. La jeune femme fit une moue songeuse. Durant les messes -du moins à Cuba-, le prêtre avait l'habitude de boire du vin en prônant qu'il s'agissait du sang du Christ. Pour la demoiselle, alcool et religion pouvaient cohabiter tant qu'on n'en abusait pas.

« Je comprends... Même si je ne suis pas d'accord... »

Après tout, elle n'avait pas grandit dans cet état. Cuba était vraiment différent des États-Unis. Lupita pensait que les mœurs étaient identiques quelque part mais elle se rendait compte qu'elle s'était trompée. Ce pays était vraiment particulier et elle aurait sûrement dû poser plus de questions à son professeur quand elle était plus jeune. La demoiselle pinça légèrement les lèvres en écoutant Levi.

« Il n'y a rien de mal à aimer la religion... En revanche, pour la prostitution, je trouve ça extrêmement dégradant et aucune femme ne devrait avoir à le faire... Et les hommes ne devraient pas non plus encourager cette pratique... »

Lupita n'aimait pas ce sujet là. Pour elle, une femme n'avait pas besoin de se salir de la sorte. Bien qu'elle n'ait jamais connu le sexe, Lupita connaissait l'amour et elle savait bien que les pratiques sexuelles n'étaient pas vues de la même manière pour les hommes et les femmes. La demoiselle restait une fille de bonne famille et ne pouvait pas se donner à n'importe qui. Elle n'en avait pas envie non plus. Mais elle ne s'imaginait pas devoir changer de partenaire à longueur de journée pour remplir ses poches. Lorsqu'elle avait été mise à la porte, sa bonne étoile l'avait placé sur le chemin de Diane et Lupita s'était sentie sauvée. Mais, pendant un court moment, la jeune femme s'était vue devenir une prostituée. Rien que cette idée la fit frissonner d'horreur et elle serra un peu plus son panier contre elle. Les femmes qui pratiquaient ce métier n'avaient plus aucun honneur. Quant aux hommes qui en profitaient, elle les considérait simplement comme des porcs. Mais bien sur, sa bonne éducation l'empêchait de dire ce qu'elle pensait.

Levi semblait être un bon client du cabaret et Lupita fouilla sa mémoire pour savoir si elle l'avait déjà aperçu. Mais elle ne s'en souvenait pas. En vérité, elle ne faisait jamais attention aux clients qui peuplaient la salle. Sûrement parce que personne ne la réclamait jamais. Ses collègues se retrouvaient souvent à devoir se rendre dans le public pour boire un verre avec un homme qui appréciait simplement sa compagnie. Ou alors quand il cherchait à obtenir plus. Lupita sourit doucement et prit alors le chemin du cabaret.

« Oui, je vis là bas. Dans une petite chambre. C'est bien suffisant. Je ne pensais pas aimer danser de cette manière un jour mais je crois que j'en suis tombée amoureuse... »

La cubaine semblait maintenant rêveuse. Danser lui rappelait les nuits cubaines qu'elle passait sous la chaleur. Son fiancé était un très bon danseur également. C'était ce qui avait séduit la jeune demoiselle quand elle l'avait rencontré. Par chance, l'attirance était réciproque. Elle était impatiente que la guerre prenne fin et qu'elle puisse rentrer au pays pour enfin épouser l'homme qu'elle aimait. Elle leva les yeux vers Levi.

« Vous logez où ? »

Ça pouvait paraître étrange pour les habitants de la ville, mais Lupita se mêlait peu. Sûrement pour éviter de s'attacher et d'avoir de la peine quand elle partirait. Alors, de là à savoir qui était réellement Levi, il y avait un énorme gouffre.
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