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 The long and winding road - Pv Karen

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Karen Pearl Wallace
Karen Pearl Wallace
Indépendant(e)
Je me suis exprimé(e) : 808 ans que je foule cette terre et j'y cherche : la tranquillité . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : toujours . Je vis : à Bloomington, dans une petite maison à la sortie de la ville Quelques détails en plus :
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptySam 11 Mai - 20:49

A Long and Winding Road

Rufus & Karen


L'étang résonne encore du rire tonitruant de Rufus, et c'est contagieux, car je ne peux m'empêcher de faire écho à sa gaité communicative. Que la barque soit la sienne ne m'étonne qu'à moitié, il revenait certainement de la pêche lorsque nous nous sommes croisés sur le chemin. Et cette rencontre providentielle est devenue un tête à tête à la fois paisible et terriblement dangereux. Pour la première fois depuis mon arrivée à Bloomington, je réalise combien je m'étais isolée dans ma tour d'ivoire. Sortir de ma zone de confort, abattre les murailles que j'ai dressées afin de ne pas révéler mes secrets, j'ai toujours fait en sorte que ce soit impossible ... Et voici que je suis assise pour un déjeuner, face à un inconnu, seuls au monde ou presque. Qu'est-ce que je suis en train de faire ?

Même si je reste prudente sur ce que je dévoile, ce que je ressens est au-delà de la prudence, cependant je suis bien sur ce ponton à bavarder avec cet homme hors normes. Sa gentillesse est à la mesure de sa taille et de sa musculature de géant. Elle est ancrée au fond de ses yeux mordorés et dans cette voix chaude qui ruisselle entre nous comme un soleil d'été, si bien que je me sens en confiance, et en danger ...

- Emprunter seule ta barque ? Mon Dieu Rufus, tu as vu comment je conduis une charrette ? Tu veux que je coule ta barque ? J'en serais bien capable ... Mais je sais nager heureusement ...
Je mords à nouveau dans mon sandwich, et le déguste lentement comme pour m'empêcher de parler à tort et à travers. Mais mon mutisme est de courte durée, car dès que j'ai fini de mâcher, je dois répondre aux compliments de Rufus alors que mes joues sont en feu :

- Merci Rufus ! C'est un plaisir de te voir te régaler. J'aime bien cuisiner, et souvent je cuisine pour un régiment alors que je suis seule. Maintenant je sais quoi faire si j'ai trop de restes, Trafalgar et toi pourrez vous régaler. Qu'est-ce que tu en dis ?  

Je ne lui laisse guère le temps de répondre car j'ai tout un tas d'autres questions me viennent, ainsi il n'a pas l'occasion de m'en poser à son tour. Mais je n'en ai pas le temps, ce brave Trafalgar revient de l'étang et manifestement il a décidé de nous faire partager l'eau qui gicle de son pelage et nous arrose copieusement. La réaction de Rufus est immédiate, il éclate de rire, même si je ne suis pas ravie d'avoir été aspergée d'eau froide, j'en ris aussi, qu'est-ce que ça peut faire après tout, au diable les convenances, nous sommes seuls sur ce ponton et le soleil sèchera mes vêtements rapidement, Quant à Rufus ... Et bien les gouttes cheminent sur son torse nu d'une manière suggestive, et j'évite regarder. Malheureusement les sandwiches qui n'avaient pas encore été mangés sont trempés :

- Trafalgar ! Espèce de fripon ! Je te soupçonne d'avoir visé les sandwiches exprès pour pouvoir les manger ! Tiens attrape, coquin !
Je lui lance l'un des casse-croûtes détrempés par sa faute, et il l'emporte un peu plus loin pour le dévorer comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours.

- Et bien il ne nous reste que la tarte et quelques biscuits ... j'espère que ça suffira à calmer ta faim d'ogre, Rufus, sinon tu seras obligé de rappeler tes fameux brochets ...

La nappe est parsemée de petites flaques grâce à Trafalgar, mais la tarte aux pommes est dans un plat, elle ne craint pas l'humidité. Je la découpe en silence, consciente du regard de Rufus posé sur moi. Ce n'est pas désagréable, non, c'est même plaisant, j'avais perdu l'habitude d'être courtisée, après avoir découragé les timides tentatives de quelques hommes de Bloomington. Je voulais garder mon statut de veuve inaccessible ... En lui offrant un morceau de tarte, je poursuis mon interrogatoire, mine de rien :

- Tu as voyagé dans tout le pays ? Quelle chance ! Moi je ne connais que New Haven et Bloomington ... Tu as rencontré des indiens de la réserve, alors ? Comment sont-ils ? Je n'en connais pas, j'en ai aperçus dans la ville, mais je n'en ai jamais approchés. J'ai d'ailleurs reçu, il y a quelques jours, une lettre de ma hiérarchie. Il faut alphabétiser les tribus, même de force, pour les amener à abandonner toutes leurs coutumes et ce qui fait d'eux des indiens. Mais ça ne me plaît pas ... Je voudrais rencontrer le chef d'abord et discuter avec lui de ce qui serait le mieux de faire, sans bousculer les traditions, et surtout sans qu'ils subissent des représailles ... Mais je t'ennuie avec tout ce blabla. C'est que je suis une incorrigible bavarde quand un sujet me passionne ...

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Rufus Vermillion
Rufus Vermillion
Indépendant(e)
Je me suis exprimé(e) : 1721 ans que je foule cette terre et j'y cherche : un avenir radieux . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : 30 années . Je vis : dans un ranch de Bloomington ainsi que dans le commerce de mes parents Quelques détails en plus : The long and winding road - Pv Karen - Page 2 Tenor

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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyDim 12 Mai - 18:04






C'est de bon cœur que je proposais à Karen d'utiliser ma barque, même en mon absence, et lorsqu'elle refuse gentiment, prétextant une ineffable maladresse, je me sens un brin désappointé. Mais cela ne dure pas ! Elle me rappelle joyeusement de quelle manière elle s'est laissé piéger dans le sentier, avec sa carriole, et le fait qu'elle joue ainsi la carte de l'autodérision m'amuse beaucoup. J'lui adresse un sourire bon enfant, et hausse les épaules en signe de dénégation, un peu comme si elle avait proféré une grosse bêtise :

– Tu exagères, Karen, j'suis sûr que ton cas n'est pas aussi désespéré que tu l'affirmes ! C'n'est pas la mer à boire de mener une barquette ! J't'apprendrai tout à l'heure comment on se positionne et comment on se sert d'une rame. Si tu le veux, bien-sûr !

Cette initiation implique que la mignonne devra se serrer tout contre moi, et que je lui tiendrai les bras, ou les mains, ou les poignets, ou la taille, - les quatre options me convenant parfaitement - mais je m'abstiens prudemment de le lui signaler, car on ne sait jamais ce qui peut se passer dans les méninges d'une jolie femme.

La suite des propos de l'exquise blondinette me permet d'obtenir la réponse à l'une des questions qui me turlupinait le plus depuis notre rencontre : elle vit seule ! Je pousserais volontiers un gigantesque soupir de soulagement, ou même un énorme cri d'allégresse, mais bon, comment lui en expliquer la raison si elle s'en étonne, hein ? Et cette excellente nouvelle se double d'une invitation à partager ses repas, chez elle, avec Trafalgar, lorsqu'elle aura mitonné une montagne de succulents petits plats, et je m'en pourlèche les babines à l'avance. Voilà qui laisse présager de savoureux instants de rire et de complicité, et pourquoi pas davantage, si affinité, n'est-ce pas ?

– C'est très gentil à toi de me convier à ta table, Karen. J'accepte volontiers, à condition que ce soit moi qui apporte les boissons. Mais avant ça je te ferai visiter mon ranch et ma boutique. Ce soir, si tu veux. Nous avons en stock de jolies cotonnades, certaines étant même de fabrication indienne, et je te laisserai choisir celles qui te plairont le plus. En témoignage de notre amitié ... ajouté-je en me disant que, dans ces conditions, la belle ne pourra pas refuser, puisqu'il ne s'agira que du cadeau d'un ami, et non pas d'un prétendant, même si je compte bien le devenir sous peu. Après avoir botté les fesses de tous ceux qui s'intéresseraient un peu trop à elle !

C'est alors que Trafalgar nous livre un de ces numéros dont il a le secret, en nous aspergeant des pieds à la tête, mais cet incident cocasse et inattendu ne nous perturbe pas longtemps et ne tempère nullement notre bonne humeur. Le filou s'en tire d'ailleurs parfaitement et va s'installer à l'autre bout du ponton en faisant un sort à un sandwich imbibé d'eau que Karen lui a offert. Nous nous rabattons sur la tarte, qui est excellente, en laissant le soleil sécher les vêtements que nous portons. Quant à moi, si j'ai le tronc humide, cela ne me contrarie nullement, je suis habitué à pêcher et à traînailler au bord de l'étang, le torse nu.

Nous terminons le repas, et une douce quiétude nous enveloppe, mais ma charmante interlocutrice se charge de relancer la conversation en m'interrogeant à propos de mes voyages à travers le pays. C'est surtout la réserve indienne qui la préoccupe, et elle m'expose un problème qui l'accapare sérieusement. Je l'écoute sans dire un mot, considérant que le fait qu'elle me fasse part de ses soucis constitue une prodigieuse avancée dans nos relations. De simple compagnon de balade, me voilà devenu confident, conseiller, et cela me ravit. Sur l'échelle de la satisfaction, je pense que je flirte allègrement avec le neuf-et-demi sur dix, une note que je n'ai jamais obtenue à l'école de Bloomington. Bref, la hiérarchie de Karen lui a intimé l'ordre de contribuer à l'instruction et à l'éducation des indiens, de les façonner à notre image, en quelque sorte, et la mignonne se montre rétive à cette idée. Elle est d'avis que ces familles ont le droit de conserver leurs rites, leurs coutumes, même s'ils sont minoritaires et relégués dans des campements précaires. Je ne m'étais jamais interrogé à ce sujet, mais l'opinion de la jolie caille me semble légitime. Et bon, même si j'étais d'un avis contraire, je me garderais bien de le lui avouer et de réduire ainsi à néant mes chances de la conquérir. J'épouse donc son parti sans la moindre réserve.

– Tes convictions me paraissent nobles et parfaitement cohérentes, Karen. Ces pauvres gens ont bien le droit de se raccrocher à leurs ancêtres, à leurs croyances. Ils n'ont plus que ça, ce passé dont ils sont fiers. Si tu veux un jour te rendre compte sur place, je t'y emmènerai volontiers. Oh ! Attention ! Revoilà cette fripouille de Trafalgar !

En effet ! Toujours aussi trempé et dégoulinant qu'un canard sortant de l'eau, mon gros lourdaud s'amène sans se presser, s'autorisant une halte tous les trois pas pour se secouer frénétiquement. Moi, j'avoue que ça m'amuse, j'y suis habitué, mais Karen risque de ne pas apprécier une deuxième séance d'arrosage, surtout que nous sommes presque secs. Hop, pour lui éviter ça, je m'approche à genoux, la prends dans mes bras, sans réfléchir, et, d'un geste amical et protecteur, je la serre contre moi, une main posée sur sa nuque afin de maintenir sa frimousse dans mon cou.

– Trafalgar ! Satané pignouf ! Va te rouler dans l'herbe au lieu de nous asperger ! T'es vraiment impossible aujourd'hui ! Qu'est-ce que Karen va penser de toi, mon ami !

La jeune femme a levé le nez vers moi, et je la dévisage en lui offrant mon sourire 14 bis, celui qui grimpe jusqu'à la racine de mes cheveux mais qui hésite à se transformer en fou rire.

– J'suis désolé ... dis-je à voix basse, alors qu'en réalité je ne le suis nullement et que j'apprécie particulièrement la situation. J'vais te lâcher, il s'en va !

Mais lorsque Trafalgar atteint le rivage et l'escalade en se tortillant sur le dos, je la tiens encore dans mes bras.



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Karen Pearl Wallace
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyLun 27 Mai - 17:46

A Long and Winding Road

Rufus & Karen



Aller avec Rufus à la réserve un de ces jours, voilà une promesse de balade qui m'enchante, malgré les risques qu'il en découvre toujours plus sur moi. Et si je m'attache trop à lui, je me connais, je ne serai plus capable de le tenir à distance, ni même de lui mentir. Bref dans ma petite tête, c'est un beau bazar, et même la débandade ! J'ai l'impression d'avoir un ange de la prudence sur l'épaule droite et le démon de la débauche sur la gauche ... Et bien sûr aucun n'est de bon conseil !

Et bien qu'à cela ne tienne, je ferai comme bon me semble, et tant pis pour les conséquences, j'assumerai. J'ai déjà invité Rufus à partager un dîner ou plusieurs si le coeur lui en dit, et son compagnon à quatre pattes appréciera certainement les restes, vu comment il dévore les sandwiches qu'il a mouillés, il a d'ailleurs disparu du ponton dès qu'il en a eu terminé, sans doute pour une sieste digestive.

- Je serais ravie de visiter ton ranch et ta boutique Rufus. Justement je cherche du tissu pour me faire une nouvelle robe, c'est vraiment gentil à toi de m'offrir de choisir parmi les cotonnades que tu as en stock. Même si ta proposition est adorable, j'ai quelques principes, les bons comptes font les bons amis, tu sais. Je tiens donc à te régler ce que je choisirai. D'accord ? Et attendant terminons cette tarte et allons faire ce tour en barque que tu m'as promis.

Soudain Rufus lance son avertissement et me prend dans ses bras, je me raidis, surprise par son geste. Puis je me laisse aller comprenant qu'il veut me protéger des éclaboussures générées par son chien. Je ne m'attendais pas à ce brusque rapprochement, et bien qu'il soit très agréable, je ne dois pas l'accepter, et compromettre ainsi tous mes efforts pour garder mes distances avec tout le monde. Cependant, maintenue tout contre la peau nue de Rufus, je suis troublée, paralysée par les sensations que cette proximité déclenchent, à tel point que je lève mon visage vers le sien et j'ai complètement oublié ce brave Trafalgar et ses douches intempestives. Subjuguée par son regard mordoré, par sa voix grave, par ce sourire à la fois tendre et moqueur, je reste immobile à le dévisager, à me rassasier de ce charme à la fois viril et enfantin qu'il dégage.

Comme la mouche dans celle de l'araignée, je suis prisonnière dans la toile de ses bras, je reste immobile de peur de rompre le charme de l'instant. En fin de compte, j'ai envoyé promener l'ange de la prudence, je crois bien que Rufus en vaut la peine, mais je n'ai pas encore décidé si je laissais le démon de la débauche prendre le dessus. Je préfère aller à mon rythme, ou plutôt suivre mon instinct.
Ma main libre est posée sur la poitrine de Rufus, presque sur son coeur que je peux sentir battre à un ryhtme plus élevé que la moyenne, je ne suis pas la seule troublée par cette manoeuvre. Je ne crois pas si ce soit prémédité de sa part, mais c'est bien joué, et pour un peu je le remercierais d'avoir fait ce premier pas si délicat lors d'une première rencontre, surtout lorsque l'attirance est réciproque. D'un geste léger, j'écarte une mèche de ses longs cheveux qui barre son visage, tout en mordillant ma lèvre inférieure, j'ai beau essayé d'aligner deux mots rien à faire ! Je finis par murmurer d'une voix enrouée :

- Je ... Merci Rufus ... Je ... Je crois que tu peux me lâcher maintenant, je ne risque plus rien ...

Je quitte à regret son regard ambré pour chercher Trafalgar qui semble s'être évaporé dans la nature après sa dernière farce. Dommage pour lui, je lui aurais bien offert une part de tarte pour le joli moment que nous venons de vivre. Mais il est temps que je m'écarte de ce corps d'athlète, si je ne veux pas succomber à mes pulsions. C'est cependant plus facile à dire qu'à faire, mais petit à petit je reprends mes esprits, finis par rétablir une distance raisonnable entre Rufus et moi. Je lui souris et lui offre une grosse part de tarte pour me faire pardonner, s'il attendait plus de moi. Je reprends la conversation comme si de rien n'était, malgré mes joues encore rougies par l'émotion et mes mains frémissantes.

- Tu as eu un sacré réflexe, et heureusement, car ma robe est quasiment sèche, il aurait été dommage de devoir attendre qu'elle sèche de nouveau, alors que nous avons bien mieux à faire n'est-ce pas ? J'ai hâte que tu m'apprennes à ramer ... à condition que nous ne finissions pas à l'eau tous les deux !

Ma voix chevrote bien un peu sur les premiers mots, mais peut-être qu'il ne le remarquera pas, ou peut-être que si, et alors il saura ...


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Rufus Vermillion
Rufus Vermillion
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Je me suis exprimé(e) : 1721 ans que je foule cette terre et j'y cherche : un avenir radieux . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : 30 années . Je vis : dans un ranch de Bloomington ainsi que dans le commerce de mes parents Quelques détails en plus : The long and winding road - Pv Karen - Page 2 Tenor

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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyMar 28 Mai - 21:23






Cette étreinte non préméditée n'en est, ma foi, que plus délicieuse. Elle a la saveur veloutée du fruit défendu, le parfum enivrant de la bonne fortune, ce qui la rend exceptionnelle et inappréciable. Elle est à l'image de ce jouet reçu par un morveux, qui ne s'y attendait absolument pas, qui s'en extasie et qui ne parvient plus à s'en passer. Dès lors, ça va de soi, je ne suis nullement pressé d'y mettre fin. Et p't'être même que je presse Karen contre mon torse un peu plus étroitement que nécessaire, en veillant toutefois à ne pas lui briser les reins. Et je note en catimini, au fond de ma caboche : « Ne pas oublier de donner un bon gros morceau de lard à Trafalgar quand nous serons à la maison, ce pignouf l'a bien mérité en v'nant se secouer près d'nous comme un fou furieux » !

Et la belle enfant, captive de mes bras, que pense t-elle de tout ça ? Comment son corps répond-il à mes sollicitations ? Nos yeux se mirent l'un dans l'autre et je ne lis dans les siens aucun reproche, aucune bourrasque prête à déferler. Elle a posé la main sur ma peau, inconsciemment, sans doute, mais ce n'est pas dans le but de me repousser. Au contraire, c'est tendre, c'est troublant, et c'est surtout très agréable. J'pense même que mon cœur s'est mis à jouer du tam-tam là où sa menotte a élu domicile. Quant à la mignonne, j'la sens aussi émue que moi, ses p'tits doigts tressaillent comme si elle mourait de froid alors que c'est tout l'inverse. Et sa frimousse angélique a rosi sous l'effet du contact prolongé de nos corps, ce qui la rend encore plus charmante, plus croquignolette. J'crois que si je cherchais à l'embrasser elle n'en ferait pas tout un drame, et même qu'elle m'abandonnerait probablement ses lèvres, mais bon, je n'en suis pas absolument sûr et il n'est de pire revers, de pire désillusion pour un homme, que de se heurter à un refus d'une donzelle dans de telles circonstances, alors j'hésite à poser ma bouche sur la sienne.

J'hésite d'ailleurs tellement que ce projet d'un tendre duel de nos lippes s'avère soudain caduc, car l'adorable crevette me demande de la libérer, estimant qu'elle ne risque plus aucune folie de la part de Trafalgar. Je m'exécute, bien entendu, même si sa voix qui chevrote un tantinet et ses mots qui oscillent à l'orée de sa bouche et traînent à s'envoler me confirment qu'elle ressent un émoi égal au mien.

– Voilà, tu es libre ! J'espère que mon étreinte ne t'a pas paru trop désagréable ...
J'ponctue ma phrase d'un sourire lumineux et éloquent, qui signifie quequ'chose comme : « J'sais bien que tu as aimé ça autant que moi, et dès qu'tu veux je recommence ». Car j'suis fin et drôle quand j'veux, voyez-vous ! J'peux affirmer des choses sensées sans avoir l'air d'y toucher. Ceci dit, j'suis conscient que ma ravissante institutrice ne désire pas brusquer les choses, vu qu'on se connaît à peine, mais moi j'suis pas spécialement patient et j'oublie volontiers que j'ai été bien élevé par mes vieux quand ... euh ... quand ça m'arrange de l'oublier.

J'mets un moment à me rendre compte qu'elle me tend une gigantesque part de tarte, car c'est elle que mes yeux dévorent, pas son dessert. Je ris un peu en l'acceptant, car j'suppose qu'elle a remarqué que son joli minois était l'unique cible de mes quinquets. J'en oublierais même qu'il y a un lac à trois pas de notre ponton, mais, indirectement, c'est elle qui me le rappelle en se réjouissant à l'avance que je lui apprenne à ramer. Elle craint un peu que nous buvions la tasse, mais je la rassure illico, je veillerai sur elle comme une cane sur ses marmots. Ou, mieux encore, comme un chercheur d'or sur son trésor le plus précieux. Car j'voudrais pas que la douce enfant s'inquiète et renonce à monter dans l'embarcation, j'ai vraiment trop envie qu'elle s'installe à mes côtés, le plus près possible.

J'enfourne ce qui reste de mon morceau de tarte, et j'me lève d'un bond. J'ai hâte. J'tends la main à Karen pour l'aider à se redresser, et ensuite je la garde précieusement au creux de ma paluche. Bien joué Rufus, pensé-je. J'lui montre nos chevaux, qui paissent tranquillement sur le rivage, il ne leur arrivera rien, dis-je, et la voici rassérénée. Trafalgar réapparaît au loin, soulevant un énorme nuage de poussière et poursuivant dieu sait quoi, sans doute une quelconque bestiole, ou tout simplement sa propre ombre, et voilà donc notre belle petite famille au grand complet.

– Rien ne nous empêche de partir en croisière sur notre océan miniature ... affirmé-je dans un sourire. Je t'explique, c'est pas compliqué ! Et c'est bien la première fois de ma vie que j'explique quelque chose à une enseignante ... ajouté-je en riant de bon cœur.

– Alors voilà ! C'est une barque de fabrication indienne, une pirogue. Ils utilisent en général de simples pagaies, mais moi je préfère les rames doubles. La mienne on la plonge donc alternativement de chaque côté du canoë, c'est plus facile quand on navigue seul, ce qui est souvent le cas pour moi. Tu vois, il y a deux banquettes, mais pour que je puisse t'apprendre les mouvements corrects il faut que tu viennes t'asseoir près de moi. Attends, je m'installe en premier, pour stabiliser la pirogue. Ça y est, j'y suis, donne-moi la main et assieds-toi contre moi. Appuie-toi sur mon épaule pour entrer dans la barque, si tu veux, mais n'aie pas peur, il ne t'arrivera rien.  

Je l'observe en souriant à nouveau. Ce qui serait le mieux c'est que tu viennes t'asseoir sur mes genoux et que je tienne la rame avec toi, du moins au début, mais j'sais pas si je peux te proposer ça ...  

Je lui offre un visage angélique, lisse de toute turpitude ou espièglerie, afin d'appuyer mon propos, et j'accompagne d'une main douce son installation.



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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyMer 19 Juin - 21:03

A Long and Winding Road

Rufus & Karen


Si ma voix oscille encore sur le fil de l'émotion, alors que je tends sa part de tarte à Rufus, son sourire franc et son regard doré qui s'attache à chacun de mes gestes me confirment qu'il est aussi troublé que je le suis. Si cette constatation me plaît, elle m'inquiète aussi. À New Haven, je n'aurais pas craint de prendre un amant pour quelques semaines, jours et même heures, car j'aurais été protégée par l'anonymat de la ville, mais dans un grand village comme Bloomington, tout se sait très vite. En me faisant passer pour veuve, j'ai dressé une muraille que peu d'hommes ont osé franchir en m'invitant à dîner ou en tentant de me faire la cour. Aucun ne m'intéressait non plus, alors qu'aujourd'hui ...

Sans brusquer les choses, en comptant chaque pas, en mesurant chaque geste, je risque de passer à côté de quelque chose ... Rufus me plaît c'est indéniable et réciproque, jusqu'où oserai-je m'engager sans lui dire la vérité ? Dans la campagne, près du lac, nous sommes dans un cocon protecteur, dans un monde qui n'appartient qu'à nous, à l'abri des regards indiscrets, des ragots des commères. Mais que se passera-t-il lorsque nous regagnerons la ville et notre quotidien ?  Mes réflexions se bousculent, s'entrechoquent, me laissent indécise, confuse, et pourtant irrésistiblement attirée par le charme, la gentillesse de ce géant.

Sans hésiter je saisis sa main tendue pour me relever, et je lui abandonne la mienne alors qu'il me rassure sur nos chevaux bien paisibles. Au loin Trafalgar soulève des volutes de poussières, je ne sais pas après quoi ou qui il court, mais tout comme nos montures il n'a pas besoin de notre surveillance pour l'instant. Donc bonne élève j'écoute attentivement les explications de Rufus sur le maniement des rames et sur la façon dont nous allons nous y prendre. Main dans la main, nous marchons lentement sur le ponton pour rejoindre la barque. Je ne peux m'empêcher de le taquiner un peu :

- Tu fais un excellent professeur Rufus, tes explications sont très claires. Contrairement à ce que tu crois, il n'est pas si compliqué d'enseigner à partir du moment où l'on aime transmettre son savoir. Et c'est exactement ce que tu viens de faire, de plus, ne crois surtout pas que les institutrices connaissent tout sur tout, bien au contraire. Si je peux me montrer presque incollable sur de la conjugaison ou de la grammaire, je suis complètement ignorante sur la bonne méthode pour pêcher d'aussi gros poissons que toi, ou bien sur le commerce, et même sur la meilleure façon de mener une carriole sur un chemin truffé d'ornières. Ce que je ne regrette aucunement, car cela m'a permis de faire ta connaissance et nous a donné l'occasion de passer une excellente journée.

J'admire son habileté à sauter dans l'esquif sans le faire chavirer tout en souriant, car si j'avais dû y grimper seule, j'aurais certainement fini dans l'onde claire du lac. Mais il me suffit de poser mes doigts sur l'épaule de Rufus, et de me laisser guider par sa main qui n'a pas lâché la mienne pour me retrouver assise sur le banc de nage tout contre lui. Mais apparemment ce n'est pas encore assez près pour le coquin qui me propose de venir sur ses genoux pour mieux manier la rame de concert.
Bien sûr que ce serait délicieusement osé de m'installer ainsi, et j'hésite, le sourire de Rufus est dénué d'arrière-pensée. Cependant il m'en vient quelques-unes qui ne seraient pas pour lui déplaire, mais qui nous entraîneraient sûrement dans l'eau. Renonçant à m'engager sur cette pente glissante, je décline gentiment son invitation tout en lui souriant, un peu gênée, je garde mes yeux ancrés aux siens :

- Venir sur tes genoux ne serait pas raisonnable Rufus, ce n'est pas une question de savoir si tu peux ou pas me le proposer ... Je ne sais pas comment te dire ça sans être directe ... En d'autres circonstances, j'aurais été ravie de prendre place sur tes genoux, mais je crains que dans cette barque et compte tenu de ... de ce ... cette attirance que nous éprouvons l'un l'autre, nous risquons fort de chavirer ... Je crois que je vais rester tout près de toi, ainsi tu pourras passer ton bras sur mon épaule et m'aider à bien tenir la rame de ce côté et de l'autre je poserai ma main près de la tienne. Qu'en penses-tu ? On essaie comme ça ?

Avec une assurance que je suis loin de ressentir, j'attrape la rame qui reposait sur les bords de la pirogue, et la soulève de façon à placer mes mains comme je viens de le présenter à mon coéquipier  d'aventure :

- Allez Rufus, bravons les flots ! Tu me guides pour les premiers coups de pagaie ?


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Rufus Vermillion
Rufus Vermillion
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyVen 21 Juin - 8:14







De prime abord, j'suis déçu que la mignonne décide de ne pas s'asseoir sur mes genoux, mais les explications qui tempèrent aussitôt son refus me réconfortent. C'n'est pas un échec pour moi. C'n'est même pas une fausse note dans la partition que nous nous partageons. Karen ne renie d'ailleurs pas ce magnétisme, cette attirance manifeste que nous ressentons l'un pour l'autre, et seules les circonstances présentes, cette barque rudimentaire, sa totale inexpérience du canotage, cette eau qui nous entoure jusqu'à perte de vue et la crainte d'y culbuter, l'empêchent de s'y installer. Et cela me réjouit qu'elle ne rejette point la possibilité de s'y blottir dans un contexte plus favorable, un endroit plus adéquat, ce que je ne tarderai pas à nous dénicher, foi de Rufus !

J'suis donc ravi que Karen se plie à mes consignes et qu'elle vienne se serrer contre moi sur la banquette étroite. Et c'est avec plaisir que j'obéis également aux siennes en entourant son épaule de mon bras et en posant mes grosses paluches de part et d'autre de ses doigts graciles lorsqu'elle s'empare de la rame.
– C'est d'accord, mon capitaine, on va essayer comme ça ! Fais exactement comme moi, et ne force pas, on a le temps, ça doit être une récréation, pas un dur labeur !  Et si tu sens que tu fatigues, arrête durant quelques minutes, appuie-toi contre moi, ferme les yeux et profite du soleil, de la brise, je ne te jetterai pas pour autant dans les eaux du lac.

Je lui adresse une mimique espiègle et charmeuse, et zou, à nous le gigantesque monde aquatique. C'est parti ! Bien entendu, nous n'allons pas battre des records de vitesse, nous ramons à cadence modérée, j'veux pas que Karen se décourage si d'aventure la tâche lui paraissait compliquée. J'pense pas qu'la mignonne soit très robuste, elle donne plutôt l'impression inverse, et je pagaie pour deux, sur un rythme régulier et plutôt pépère, sans secousses ni à-coups. Le clapotis léger de l'eau accompagne notre progression nonchalante. Très haut dans le ciel, un couple de balbuzards décrit de larges cercles au dessus de nos têtes, en quête d'un éclair d'argent qui fendrait l'onde et deviendrait sa cible.

Il existe quelques jolies criques sur notre droite, très peu fréquentées, et j'me dis qu'il serait agréable d'aller s'y promener un peu. J'les désigne du doigt à ma charmante voisine, que j'dévisage toutes les trois secondes et demie afin de trouver confirmation, sur son joli minois, que tout se passe comme elle le souhaite et qu'elle apprécie l'instant. Et puis, ma foi, je me mets à la contempler surtout pour tout ce qui la rend infiniment craquante, son teint délicieusement hâlé, ses cheveux d'or pirouettant au gré du vent léger, ses prunelles d'aigue-marine au fond desquels se mirent les rayons du soleil et où j'devine vaguement ma tronche, son petit nez adorablement retroussé et ses lèvres couleur cerise que je grignoterais volontiers jusqu'à plus soif. Car j'ai de nouveau très envie de l'embrasser, mais voilà, j'suis bien obligé de regarder régulièrement devant nous, car j'n'aurais pas l'air très malin si je nous échouais sur un banc de sable ou si nous heurtions un rocher émergeant de ce miroir évanescent et tranquille.

M'autorisant un geste tendre qui ne risque pas de nous jeter à la baille, j'dépose délicatement mes grandes pattes sur ses menottes exquises, et nous ramons ainsi, les doigts entrelacés. Mon bras qui enlaçait son épaule s'autorise quelques libertés et s'en vient lui entourer la taille, même si je continue de pagayer un peu, sans trop m'agiter.
– T'es bien, moussaillon ? Moi, dans cette position, et en ta compagnie, bien sûr, j'pense que je ramerais volontiers jusqu'à l'autre rive du lac, loin, très loin. Par exemple jusqu'aux montagnes qui marquent la frontière. Mais on s'rait sans doute morts de faim avant d'y arriver !   ... ajouté-je en riant !

Nous approchons d'un rivage aisément accessible, et plus particulièrement d'une anse inondée de soleil, que je n'ai jamais visitée, mais cela n'a que peu d'importance, elles se ressemblent toutes. Un héron patauge au bord du lac, son long bec furetant parmi les rochers effleurant la surface.
– On débarque, belle enfant ?  Je te félicite, tu nous a menés à bon port comme une grande ! Tu peux poser la rame maintenant, on va atteindre l'herbe sur notre élan.    

En effet, notre embarcation se faufile entre les derniers roseaux et sa pointe effilée s'immobilise mollement contre la berge. Hop, je saute dans l'eau peu transparente à cet endroit précis, en raison de la proximité du talus et de sa terre humide, et, sapristi, voilà que mes bottes se remplissent aussitôt !
– Ah zut, je ne croyais pas que c'était si profond ici !  J'ai mal calculé mon coup, j'suis un gros bêta !  J'vais t'aider à atteindre la rive sans mouiller tes bottes !  Ni les jolis pieds qui s'y cachent ! Quant aux miennes, je vais les retirer dès qu'on sera au sec ! Viens, j'vais te porter jusque là ! Et, au passage, tu remarqueras à quel point je cherche à me rendre agréable, voire même indispensable, n'est-ce pas ?  ... ajouté-je en souriant et en tendant les bras vers elle pour qu'elle s'y réfugie.



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Karen Pearl Wallace
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyJeu 4 Juil - 21:11

A Long and Winding Road

Rufus & Karen


Si le premier coup de pagaie s'avère timide et maladroit, les suivants avec l'aide de Rufus se calent à une cadence paresseuse, tranquille qui me laisse le loisir de redécouvrir et d'admirer le paysage sous un angle inhabituel, et bien sûr de contempler mon voisin dont le sourire malicieux a décidément un charme fou.
Je n'ai pas la carrure d'un athlète comme Rufus, cependant je n'ai pas l'impression que pagayer soit si épuisant, du moins pas à notre ryhtme et surtout pas avec un partenaire comme lui. J'essaierais bien de manier les rames toute seule, mais je suis trop bien pour quitter la proximité du grand corps de mon partenaire. Nos doigts entrelacés et les coups d'oeil qu'il me jette me laissent penser que lui aussi profite avec bonheur de l'instant.
La pirogue fend l'onde claire du lac dans le clapotis harmonieux des coups de rames. La sérénité qui m'envahit est à l'image de ce qui nous entoure, les montagnes encore chapeautées de blanc, la forêt qui déploie tous ses verts sous le soleil avec insolence et ces criques qui déchirent la rive et invitent à l'aventure.

- Merci Rufus de me permettre de voir le lac différemment, c'est magnifique ! Je ne ressens pas de fatigue, ne t'inquiète pas. Je ne suis pas une force de la nature comme toi, mais je ne suis pas non plus une petite chose fragile, tu sais. J'aime bien marcher, monter à cheval, nager quand la température de l'eau le permet. Et lorsque j'organise des matches de base-ball avec mes élèves, je participe aussi pour compléter les équipes ...
Son bras glisse imperceptiblement sur ma taille, comme s'il craignait que je m'envole. Sa main gauche a quitté la pagaie et malgré tout j'ai gardé le rythme imposé par la droite, et je suis toute fière de cette petite victoire. Le nez de la barque se dirige mollement vers l'une des criques que Rufus me désigne du doigt.

- Ramer jusqu'à l'autre bout du lac ? Je n'en aurais pas le courage ! D'ailleurs à ton avis combien de temps faut-il pour le traverser ? Et puis je préfère plutôt explorer ces minucules baies que tu viens de me montrer. Nous aurions pu y pique-niquer ... Ce sera pour une autre fois ...
Notre esquif vient mourir sur la grève parsemée de roseaux qui s'écartent sur notre passage. Le fond semble se dérober sous les pieds de Rufus qui a de l'eau quasiment jusqu'aux genoux. Surpris car l'eau est plus profonde qu'il le pensait, il trouve cependant la meilleure solution : il me tend les bras afin qu'il puisse me porter jusqu'à la plage. Ce que je ne refuse pas car si j'étais à sa place, j'ai beau être assez grande, le niveau de l'onde atteindrait certainement mes cuisses. J'ai été assez mouillée pour aujourd'hui !

Je me lève prudemment et passe un bras autour du cou de Rufus, il me soulève comme si je n'étais qu'une plume, et me transporte au sec. Je croise son regard d'ambre, alors que nous sommes sur la rive. Le souffle coupé, je me noie dans l'intensité des lueurs dorées qui scintillent dans ses yeux, instinctivement je mordille ma lèvre inférieure, infiniment troublée. Lorsque mes pieds touchent le sol, mes bras restent autour du cou de Rufus un peu plus longtemps qu'il ne le faudrait, pourtant je n'ai pas envie de les retirer. Mes mains glissent lentement sur ses épaules, s'arrêtent sur son torse.

- Je ... Je crois qu'il est temps ... Allons explorer ...

Soudain un grand plouf résonne et me coupe la parole, je me tourne aussitôt, craignant de voir un animal belliqueux. Mais non, c'est ce voyou de Trafalgar qui émerge des roseaux tout frétillant de joie de nous avoir retrouvés, mais surtout trempé jusqu'aux os. Je me recule vivement, alors qu'il s'ébroue éclaboussant tout sur son passage. Je ris franchement en m'adressant au chien :

- Ah non pas cette fois, Trafalgar ! Mais d'où sors-tu ? Tu as nagé jusqu'ici ?

Tout heureux, la bête décrit de grands cercles autour de nous en courant à toute vitesse, dans un sens, puis dans l'autre de façon aléatoire. Puis il s'arrête net, tirant la langue épuisé par tant d'efforts. Prudemment je m'approche de lui, pas de nouvelles éclaboussures en vue, alors je gratte sa tête encore humide :

- Tu viens te promener avec nous Trafalgar ?
Je me rapproche de Rufus et prends sa main, comme si je l'avais toujours fait, une habitude qui ne me déplairait pas de prendre ...
- Dans quelle direction veux-tu aller Rufus ? Vers ce promontoire rocheux là-bas ? Est-ce que tu es déjà venu ?



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Rufus Vermillion
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptySam 6 Juil - 13:46





Ainsi que je l'espérais, la mignonne accepte volontiers que je la transporte dans mes bras jusqu'au bord du rivage afin d'échapper à une séance de trempette identique à la mienne, et elle se suspend aussitôt à mon cou pour que je l'y emporte. Son initiative, son empressement, me ravissent, même si notre merveilleuse entente, notre mutine connivence et nos caresses furtives me portaient à croire qu'il en irait ainsi. Bien entendu, je ne me précipite pas ventre à terre jusqu'à la berge, je savoure sans modération le délicieux contact de son corps contre le mien, et, croyez-moi, je ne suis pas pressé d'y mettre fin. Je progresse d'ailleurs sans regarder où je pose les arpions, car, ma foi, son visage ravissant, ses yeux infiniment bleus qui scrutent les miens, ses cheveux blonds et flous qui lui mangent les joues, sont beaucoup plus agréables à contempler que cette eau tiède dont mes pas gangrènent la transparence.

La berge est accueillante, mais c'est à regret que j'y dépose mon charmant fardeau. Et je constate que la belle ne fuit nullement mon étreinte et qu'elle la prolonge même de manière exquise. En un mot comme en cent, je la sens aussi troublée que je le suis, mais je la devine également plus craintive, plus prudente, balançant encore un brin entre dérobade passagère et reddition immédiate.

C'est finalement Trafalgar qui met fin à nos atermoiements en surgissant comme un beau diable à travers les roseaux, tout frétillant, et, bien sûr, tout aussi trempé que lorsque nous étions encore sur le ponton. Sauve qui peut, serait-ce déjà l'heure du bain suivant ? Non, le chenapan se calme après quelques joyeuses gambades et se laisse ensuite cajoler et grattouiller par Karen. Apparemment, je ne suis pas le seul à succomber au charme de la gracieuse enfant, n'est-ce pas ?

Mes bottes remplies d'eau pesant des tonnes, je me décide alors à les enlever, à les vider, puis je m'essuie énergiquement les orteils, tout ceci en profitant de la savoureuse conversation entre Karen et mon voyou à quatre pattes. Et vu que ce-dernier se contente de remuer la queue et d'incliner le museau et les oreilles, je me joins à eux pour jouer l'interprète :

– Trafalgar confirme qu'il est d'accord pour une balade à trois, Karen !  Allons donc explorer cette crique ! Je ne la connais pas du tout. Quant au lac, tu me demandais si je l'avais déjà traversé, et bien non, ce n'est pas le cas. Je pense que ça prendrait quelques longues journées. Par contre je l'ai déjà contourné à cheval pour aller chasser dans les montagnes, et ça fait une sacrée trotte. Mais si ça te tente un jour de découvrir de plus près tous ces sommets, je suis ton homme !  Et je le suis également pour tout ce que tu voudras d'autre, pensé-je en souriant jusqu'aux oreilles, ce qui ne manquera pas de l'intriguer, j'en suis sûr.

Je renfile mes bottes humides, et zou, en route pour la promenade. Karen m'a pris par la main, et je serre tendrement ses petits doigts au creux de ma grosse pogne. Elle a choisi d'aller vers un promontoire découpé dans le roc, qui surmonte les plus proches contours du lac ainsi que les premiers roseaux qui s'y baignent. Une sente étroite et caillouteuse grimpe allègrement vers son sommet, duquel nous ne distinguons, d'en bas, aucun détail précis.

– Ce ne sera pas de la rigolade pour parvenir tout là-haut, surtout que le soleil tape toujours autant, mais ce qui est certain c'est que la vue doit y être phénoménale. Mais bon, puisque tu es la championne de base-ball de ton école, tu as forcément des mollets du feu de Dieu, et nous y arriverons sans mal ! ... lancé-je pour la taquiner un brin.

J'étais optimiste. L'ascension n'est pas piquée des vers, même si ma charmante compagne se révèle plus adroite et résistante que je ne l'aurais cru de prime abord. Quant à Trafalgar, s'il tire un peu la langue, il trottine néanmoins vaillamment, quelques dizaines de mètres devant nous. Le sentier se rétrécit encore, et, ma foi, je lui en sais gré, car ma hanche et celle de Karen s'épousent de plus belle à chaque pas. Et soudain, au détour d'un gigantesque rocher couvert de lichen, la piste s’aplanit, puis s'interrompt subitement, et le lac, en contrebas, étincelle comme un lit de joyaux sous la caresse du soleil. Le spectacle de ce miroir de cristal, entouré de criques tranquilles et de berges rocailleuses, est majestueux, et il s'étend jusqu'à l'horizon, jusqu'aux flancs des montagnes lointaines. La blondine et moi demeurons un instant muets et immobiles devant tant de beauté, mais lorsqu'on se nomme Rufus, on a toujours quelque chose à raconter, n'est-ce pas ? Bien campé derrière Karen, je lui entoure la taille de mes bras et la serre tendrement contre mon torse.

– C'est magnifique, je n'ai pas de mots, ce qui ne m'arrive pas souvent, tu l'as certainement noté !  Mais sapristi, tu as été bien inspirée en choisissant de nous emmener ici !  Puis, plus facétieux, puisqu'on ne se refait pas : J'ai pourtant bien cru que tu essayais de me semer en m'entraînant sur cette terrible colline où il y a au moins mille degrés, et où j'avais du mal à te suivre, mais cette fois-ci, je te tiens. Tu ne m'échapperas pas.

Je prends délicatement son menton entre deux doigts, et oriente son visage vers ma grosse bouille. Je souris tendrement, et, même si ma belle assurance vacille un brin, ma bouche cherche résolument la sienne.



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Karen Pearl Wallace
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyVen 19 Juil - 16:22

A Long and Winding Road

Rufus & Karen


La promenade vers le promontoire débute par un sentier qui serpente allègrement vers le sommet, enfin je le suppose car d'ici, je n'en distingue que les premiers lacets et effectivement il grimpe sérieusement. Je m'arme tout de même d'un sourire confiant pour répondre à Rufus :

- Je serais ravie que tu me fasses découvrir un peu les alentours de Bloomington, je n'ai jamais osé le faire seule, car je suis plutôt une fille de la ville, tu vois ? Mais pour l'instant, je ne sais pas si j'ai des mollets du feu de Dieu, mais ce n'est pas une petite grimpette qui me fera manquer la vue que nous allons avoir du haut de ce rocher. Je suis certaine qu'elle est fantastique. Allez viens !

Trafalgar nous ouvre joyeusement la route, revenant de temps à autre vers nous en agitant frénétiquement sa queue, la langue pendante. Il est vraiment drôle, et la complicité qui le lie à Rufus est touchante. J'ai toujours adoré les chiens, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en avoir un à moi. Je m'octroie sans hésiter une petite partie de l'exubérance de celui-ci, après tout il apprécie mes caresses, et mes sandwiches, non ? Je ramasse une brindille sur le sol et lui lance le plus loin possible, il jette un œil à son maître cherchant son accord, puis file chercher son nouveau jouet :

- Il est vraiment adorable ton chien … Il fait certainement trois ou quatre fois plus de chemin que nous, il sera épuisé à l'arrivée.
Tout comme moi, ai-je envie d'ajouter, mais je me retiens jute à temps pour ne pas décevoir mon compagnon dont les longues jambes semblent avaler cette côte avec une facilité injuste, alors que ma fierté, certainement mal placée, m'oblige à allonger le pas pour rester à sa hauteur.

Le sentier se fait de plus en plus étroit, ce qui nous oblige à nous frôler, nos jambes, nos hanches se touchant à chaque pas. C'est très discret et pourtant si sensuel, j'ai l'impression que la pente s'accentue à chaque lacet, à moins que ce soit le trouble que je ressens qui obscurcit mon jugement et épuise mes résistances. Je ne prononce plus un mot préférant conserver mon énergie et mon souffle pour mettre un pied devant l'autre sans faillir.

Mon calvaire prend fin au détour d'une dernière courbe plus large que les précédentes, et surtout plus plate. L'esplanade qui s'ouvre devant nous est relativement réduite et elle plonge abruptement dans les eaux du lac. Trafalgar s'est couché à l'ombre d'un buisson, haletant comme s'il avait traversé le désert. Je souris à le voir pantelant et épuisé, comme je l'avais prédit en bas du raidillon,  et je l'envie un peu, car mes jambes flageolantes se réjouissent d'être enfin arrivées au sommet du promontoire.

Comme je l'avais pressenti le point de vue est magnifique : le lac s'étend paresseusement à nos pieds, presque à perte de vue. Sous le soleil, l'immense étendue d'eau se pare de reflets tantôt argentés, tantôt bleutés, elle se couvre de rides légères au passage de la brise, elle vient lécher les berges des petites criques que nous avons aperçues tout à l'heure en pagayant. Telles des sentinelles de pierres, les montagnes majestueuses viennent tremper leurs pieds dans l'onde. Plus loin la forêt déploie son vert sombre pour souligner la clarté du lac. Je reste sans voix devant le spectacle que nous offre la nature sauvage. Qui aurait cru que la journée soit si belle après les pluies diluviennes de ces derniers jours ?

Je me suis plantée à un bon mètre du bord, craignant légèrement le vide. Quelques pas en arrière, Rufus semble aussi émerveillé que moi, mais il ne reste pas longtemps muet, essayant de mettre des mots sur ce que nous admirons tous les deux. Il a enlacé ma taille de ses deux bras puissants, et je me laisse aller contre lui, répondant à cette étreinte tendre. Cette fois Trafalgar ne me distraira pas, non, plus de faux semblants, plus d'esquives maladroites, je suis bien au creux des bras de mon espiègle compagnon. Sa voix chaude résonne à mon oreille comme le chant des sirènes, je suis incapable de lui résister lorsqu'il saisit mon menton et tourne lentement mon visage vers le sien. Mon corps pivote à son tour à la seconde où ses lèvres se posent sur les miennes, sans hâte, sans pression, savourant juste ce premier contact, cette première découverte. C'est doux, c'est chaud, c'est voluptueux et chaque parcelle de mon être en frémit de plaisir. Ma tête tire le signal d'alarme, mais mon coeur lui se délecte de sa victoire sur la raison, et je dois dire qu'ils peuvent bien se disputer, tout ce que je ressens est bien plus intéressant que leurs chamailleries. Ici nous sommes seuls au monde, et ce baiser était écrit à l'instant où nos regards se sont croisés la première fois.

En épousant le corps de Rufus, le mien s'émeut pour la première fois depuis si longtemps que j'en avais presqu'oublié les sensations que sait éveiller un homme chez une femme. Les yeux clos, je me laisse porter par la vague de sensualité déclenchée par cette première étreinte, nouant mes bras autour de son cou, me hissant sur la pointe des pieds pour approfondir ce baiser que je ne veux pas interrompre.
Lorsque le souffle court, nos bouches se séparent, une vive sensation de manque, de froid me saisit. Je lève les yeux vers ceux de Rufus, cherchant au fond de ses prunelles d'ambre le même trouble, la même émotion. Ses pupilles sombres ourlées d'or répondent aux miennes dans leur langage muet et pourtant si fort.

- Je n'avais pas l'intention de te semer tout à l'heure, bien au contraire sans toi je ne serais jamais parvenue au sommet. Mais la vue … et ce baiser valaient bien cette marche harassante, non ? D'ailleurs, je pense qu'un autre baiser effacerait complètement la fatigue, qu'en dis-tu ?

Je ponctue mes mots d'un sourire malicieux, puis sans attendre de réponse et parce que j'en ai très envie, je me dresse sur la pointe de mes bottes et l'embrasse à mon tour. Avec juste ce qu'il faut de lenteur pour attiser ma faim, pour me délecter de ses lèvres pleines et gourmandes, pour apprécier la fermeté de son corps contre le mien, pour enfin vivre. Intensément …  

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Rufus Vermillion
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyLun 22 Juil - 18:00





Même rude, même un brin longuette, notre escalade à travers sentes et rochers a été très agréable, et la suite est à l'avenant. En effet, notre conversation se révèle joyeuse et sympathique, la vue depuis le sommet du promontoire est grandiose, Trafalgar est adorable et plein d'entrain, mais ce baiser ... mmm ... ce baiser éclipse de loin tout le reste !  Ce baiser, diraient les poètes, est le prolongement de notre complicité naissante, le messager d'un sentiment qui ne demande qu'à croître, un passeport pour des lendemains qui chantent, mais moi, qui suis incapable d'échafauder de telles phrases, j'trouve tout simplement que ce baiser était carrément divin ! Divin et forcément beaucoup trop court, bien-sûr ! Divin, suave, et, sans contestation possible, digne d'un deuxième service ! D'ailleurs, c'est également l'avis de Karen ! La mignonne me sourit, sa moue se fait friponne, elle se hisse jusqu'à ma bouche en s'élevant sur ses fines gambettes, se coule entre mes bras, et ce second contact de nos bouches avides est prodigieux, et, comment dire ? ... heu ... divin ! Voilà, c'est le mot exact ! Divin !

De vous à moi, j'rencontre cependant un léger souci. Vous allez rire, j'sais pas trop où poser les mains durant notre baiser. Certes, Karen et moi devions immanquablement en arriver à cette exquise conclusion, elle était prévisible, elle était inscrite à l'avance dans chacun de nos gestes, de nos mots, de nos regards, mais tout s'est précipité, tout s'est passé si vite que j'en suis infiniment troublé. J'pense que je n'ai jamais été aussi épris, aussi attiré, qu'en cet instant précis, et je ne voudrais pas commettre une énorme bévue en brusquant les choses. Mais bon, faut quand même bien que j'les mette quelque part, ces satanées grosses paluches de bûcheron !  J'vais pas les fourrer au fond d'mes poches, comme un grand couillon. Et puisque Karen, que je dépasse d'une bonne demi-tête, doit faire un réel effort pour hisser sa bouche à hauteur de la mienne, je dépose mes grandes pattes noueuses sur le plus charmant popotin de Bloomington et, avec délicatesse, je soulève un brin sa propriétaire. Juste assez pour qu'elle économise ses chevilles, que je n'ai jamais vues mais qui doivent être aussi ravissantes que le reste de sa délicieuse personne, c'est évident.

Bien entendu, cet exercice ne constitue qu'un jeu d'enfant pour « the Hammer Vermillion », car la mignonne ne pèse pas davantage qu'une petite souris qui se serait égarée entre les pattes d'un vilain matou. Et ce matou, en l'occurrence, c'est moi. Bref, mon tendre manège nous permet d'échanger une kyrielle de nouveaux baisers, plus longs, plus voluptueux et plus brûlants que la lave des volcans, et non, je n'avais pas à m'en faire, la belle apprécie visiblement ce mode de transport improvisé. Et tout ceci, ma foi, comment dire ? ... c'est divin !  

Entre deux duels de nos langues, qui s'amusent à s'entortiller, à se fuir, se happer, se dénouer encore, je souffle à l'oreille de la belle :
– Tu as raison, mon poussin, plus je t'embrasse et moins je sens la fatigue. Mais il va falloir bientôt songer à récupérer les chevaux, les carrioles et à regagner la ville ! Le soir tombe vite ici, et les chemins deviennent encore plus piégeux dans l'obscurité. Mais on a encore cinq minutes, hein ! Même dix ! ... assuré-je en riant ! Serre-moi fort, c'est tellement bon ...

La belle s'exécute volontiers, et je fais de même. La voici captive de mes bras, ses bottes ne touchant plus terre, et il m'est aisé de la transporter quelques pas plus loin, à l'ombre d'un énorme rocher. Je m'y adosse lentement, bien campé sur mes guibolles, sans cesser de manger les lèvres de Karen. Mon but ? Nous isoler davantage, même je n'envisage nullement que nous puissions brûler les étapes et nous aimer au cœur de ce discret clair-obscur que nous offre le roc. Oui, c'est prématuré, bien-sûr ... à moins que Karen n'en prenne l'initiative. Sait-on jamais ? Car, de vous à moi, je sens que mon p'tit matériel intime est en parfait état de marche et qu'il se manifeste avec détermination et insistance sous l'étoffe de mon pantalon.

Soudain, un aboiement suraigu déchire le silence du promontoire. J'identifie aussitôt son auteur, c'est Trafalgar, et il s'agit incontestablement d'une plainte, d'un appel à l'aide. Que se passe t-il donc ? Dans quel pétrin s'est-il encore fourré ? Un nouveau gémissement nous parvient alors, plus long, plus poignant, et, bizarrement, la sonorité en paraît passablement étouffée.

– Il a un problème ! Il n'aboie jamais de cette manière !  Il faut qu'on aille voir tout de suite, mon trésor !

Je lui prends la main, et zou, nous galopons côte à côte à travers cailloux et branchages. Bon, « galoper » n'est sans doute pas le mot exact, car nous ignorons tout du relief de cette proéminence, et, surtout, nous ne distinguons pas clairement d'où nous parviennent les geignements de mon chien, mais nous explorons consciencieusement chaque buisson, chaque recoin, pour le retrouver. Nous hurlons d'ailleurs son nom à tue-tête, et il se met à japper de plus en plus fort. Dans un sens, c'est bon signe, car s'il était blessé il ne disposerait pas d'autant d'énergie. A présent, nous brûlons, nous l'entendons beaucoup plus distinctement, mais, ce qui est étrange, nous n'apercevons aucun endroit où il pourrait s'être tapi. Nous nous précipitons pourtant, et, sapristi, nous manquons de peu de nous retrouver au fond d'un trou béant à-demi dissimulé par un entrelacs de rameaux de lierre. C'est au fond de cette crevasse qu'est coincé notre Trafalgar, qui sautille vainement pour s'en échapper et agite à présent la queue, heureux de nous apercevoir d'en bas.

A mieux y regarder, cette fissure dans le sol est plutôt longue, mais elle est aussi particulièrement étroite. J'ignore si je pourrai m'y glisser, même le torse nu. Elle n'est en tout cas pas très profonde, trois ou quatre mètres, pas davantage, mais c'est beaucoup trop pour que Trafalgar puisse en sortir tout seul.

– J'y vais, ça ne semble pas dangereux, c'est juste un peu exigu. J'aurai peut-être besoin de ton aide, mon ange, si je suis obligé de le hisser avant de sortir moi-même ensuite.

Hop, je tente de me faufiler, les guibolles d'abord, et ça marche, mais lorsqu'il s'agit de passer mes hanches et mon derrière, bernique, ça coince. J'ai beau me tordre dans tous les sens, y pénétrer de dos, de profil ou tête la première, zéro, mission impossible, j'suis trop épais, mon corps et ma musculature en ont décidé autrement. En nage, à bout de souffle, je m'assieds sur le bord de la crevasse. A la fois énervé et désespéré. Bon, j'ai bien une petite idée, nul doute que Karen pourrait y glisser son corps menu et sa taille de petite souris, mais puis-je vraiment le lui demander ? J'en doute. Pourtant, faut vraiment que je trouve un moyen, j'peux pas laisser moisir mon zigoto dans ce trou !




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Karen Pearl Wallace
Karen Pearl Wallace
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Je me suis exprimé(e) : 808 ans que je foule cette terre et j'y cherche : la tranquillité . Je suis citoyen(ne) de l'État depuis : toujours . Je vis : à Bloomington, dans une petite maison à la sortie de la ville Quelques détails en plus :
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Message(#) Sujet: Re: The long and winding road - Pv Karen The long and winding road - Pv Karen - Page 2 EmptyLun 19 Aoû - 11:06

A Long and Winding Road

Rufus & Karen



Ce second baiser en entraîne d'autres tout aussi délicieux et terriblement sensuels, et bon sang, ce que c'est bon ! Lentement les larges mains de Rufus trouvent leur chemin sur mon corps qui frissonne à leur contact léger presque hésitant. Mais je n'ai pas le temps de m'y appesantir, trop occupée à répondre à ses baisers comme si ma vie en dépendait. Je les sens glisser vers le bas de mon dos, se poser sur mes fesses puis elles me soulèvent de terre comme si je n'étais pas plus lourde qu'un moineau. Désormais à la hauteur de son visage, je resserre l'étreinte de mes bras autour de son cou, je suis littéralement sur un nuage, collée à lui comme un coquillage à son rocher. Si collée que je ne peux ignorer la bosse qui gonfle et durcit contre mon ventre, c'est tout aussi troublant qu'excitant, car mon corps répond aussitôt à cet appel serrant encore plus, si c'était possible, le géant dans mes bras, répondant ainsi à son désir.

- Il faut déjà repartir ? Quel dommage ! Mais tu as raison, soyons raisonnables, et … profitons de ces dernières minutes pour poursuivre ce que nous avons commencé …
Mon poussin … J'aime bien. En quelques pas de géant, Rufus nous abrite à l'ombre d'un roc monumental contre lequel il s'adosse, me voilà à demi allongée sur son torse nu, que mes mains explorent avec ravissement. C'est ma foi une expérience bien délicieuse. Nos baisers se font plus profonds, plus voluptueux … et pourraient bien nous conduire au point de non-retour, mais je me laisse porter par mes sens …

Un aboiement déchirant retentit soudain, refroidissant immédiatement mes ardeurs. Rufus me repose aussitôt sur mes pieds, son inquiétude est palpable et les cris de Trafalgar ressemblent à un appel au secours sans aucun doute. Nous partons en courant en direction des plaintes, appelant Trafalgar, pour pouvoir le localiser. Les buissons, les rochers entravent nos recherches, qui restent vaines, jusqu'à ce que nous tombions sur une crevasse dissimulée par des buissons qui manque de nous avaler tout comme ce brave Trafalgar.
Ce coquin est tout joyeux de nous apercevoir enfin, malheureusement il nous est impossible de l'attraper. Rufus tente de s'infiltrer dans l'étroite fissure, je me tiens prête à récupérer la brave bête dès que son maître sera au fond de la crevasse.

- Je me mettrai à plat ventre dès que tu seras en bas, je pourrai attraper Trafalgar sans problème. Ne t'inquiète pas, nous allons le remonter.
Oui mais voilà, Rufus est un colosse, et on n'a jamais vu un tel gaillard se glisser dans un trou de souris. Il lui est impossible d'aller plus loin au risque de rester coincé.

- Arrête Rufus, sors de là, tu n'y entreras jamais ! Si tu te blesses, nous serons dans de beaux draps ! Voilà ce que c'est d'être aussi grand et fort ! Je vais descendre, ce n'est pas si profond …
Sans hésitation, je retire ma veste et ma chemise, que je déchire en lambeaux d'un geste vif afin d'en faire une corde assez longue. Puis je la tends à Rufus :
- Quand je serai en bas, tu laisseras pendre la corde et j'attacherai Trafalgar avec. Ce sera plus facile pour le remonter, d'accord ?

Avec une certaine appréhension, je me mets dans la même position que Rufus dès qu'il me laisse la place. Je glisse mes jambes dans le trou, et lentement je descends cherchant des appuis du bout de mes bottes, lorsque mes mains quittent le rebord de la brèche. Je saute sur le sol lorsqu'il ne reste plus qu'un mètre environ. Trafalgar se jette alors sur moi comme s'il n'avait pas eu de compagnie depuis des siècles. Je le caresse, le cajole longuement, accueillant ses marques d'affection avec bonne humeur, vérifiant rapidement s'il est en bonne santé.

- Trafalgar va bien, Rufus ! Envoie moi la corde …
Portant le chien à bout de bras, je noue la liane de tissu autour de son corps, espérant que cela suffira pour lui permettre de remettre les pattes sur la surface.
- Tu peux le remonter doucement, je le suis …
Et alors que Trafalgar monte lentement, je grimpe le long de la paroi, le soutenant le plus possible afin que le harnais improvisé tienne jusqu'en haut. La position n'est pas aisée à maintenir,mais je ne m'en sors pas trop mal jusqu'au dernier tiers de l'ascension. Est-ce la fatigue ou bien le manque de concentration, toujours est-il que je manque une prise et je dégringole jusqu'en bas, écorchant mes mains sur les aspérités de la pierre. J'atterris sur le sol, sur le derrière. Ma fierté en prend un sacré coup et mes fesses seront d'un joli bleu violet dans les prochains jours,

- Ça va ! Je vais bien ! Je remonte …
Enfin je vais essayer, je me relève,  le corps endolori, mais pas question de me montrer faible. J'essuie mes mains sur ma jupe, les coupures y laissent des marques sombres, je les soignerai plus tard. Avec plus de prudence, j'escalade lentement la muraille, mes doigts s'accrochent fermement aux prises, l'une après l'autre. Un pas après l'autre. Je n'ose pas lever la tête pour voir où j'en suis, de peur de me décourager. Et soudain une poigne familière saisit ma main gauche et me hisse hors de la saillie aussi facilement qu'elle en a sorti Trafalgar. Je me blottis aussitôt dans les bras de Rufus, y cherchant réconfort et force … C'est qu'il va falloir redescendre maintenant, et pagayer jusqu'à notre point de départ ...



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