Chez nous (je bosse dans une rédac), c'était carrément la panique. On était chez un couple de retraités pour filmer leurs réactions suite à l'intervention de Macron, on a allumé la télé, on a rien compris. Et d'un coup, le téléphone n'a pas arrêté de sonner. On était tous mobilisés à droite, à gauche pour cette fameuse allocution, il a fallu rentrer vite fait. Apparemment, à Paris, les journalistes n'ont même pas eu le temps de récupérer leurs caméras, tout s'est fait au portable. Les directs s'enchaînaient, j'ai commencé à réaliser quand j'ai entendu des gens en pleurs à la radio... J'ai pas de mots pour dire à quel point ça me rend triste, mais comme Jude, je suis contente qu'il n'y ait pas de blessés. Puis, ils ont réussi à sauver beaucoup de choses, on a perdu la forêt mais plusieurs reliques ont été épargnés et visiblement, l'orgue et les vitraux ont tenus (même s'ils sont très endommagés). Ce matin encore, j'entendais quelqu'un dire qu'il y aura toute une génération qui ne connaîtra plus Notre-Dame, à cause de la durée des travaux, et ça m'a mis les larmes aux yeux.
Là, je suis à Arras pour couvrir une messe en hommage à la cathédrale, les gens sont émus mais déterminés à participer à la collecte nationale, ça fait du bien de les voir déjà prêts à reconstruire.