(Clyde) Ghost in the Town

Ghost in the Town ~ w/Clyde ~ Une légère brume disparaissait à l’horizon. Blackwood Pines se réveillait tout en douceur, laissant derrière elle, une nuit plutôt froide et humide. Le soleil prenait ses marques timidement au début de cette journée. « Sam’ ! » Cet instant de quiétude fut trop bref. Le petit bonhomme n’aimait pas rester de côté. Il devait être le centre de l’attention. Un roi sans royaume mais, possédant de nombreux sujets. Il voulait toucher aux affaires de sa mère. Cependant, mordiller les bijoux, ce n’était pas tolérer. « Je me demande bien de qui tu tiens ce caractère.. » Dit-elle avant de l’attraper sous les bras et le poser au sol. Alice évitait son regard afin de ne pas être en retard. Elle pourrait y passer des heures à ce petit jeu, et Samuel en était conscient. L’chenapan. Ses soirées était rythmées par cet enfant. Un excellent moyen pour éviter son mari. Quoique.. John s’occupait énormément du petit après le travail. La jolie blonde appréciait ces instants à trois. Une lueur d’espoir pour la suite de la soirée qui se terminait rarement sans encombre. Elle voulait y croire pourtant. John était un bon père pour Samuel, pourquoi était-ce si différent avec Alice ? Les moments de tendresse s’effaçaient dès l’enfant couché. Un autre homme, beaucoup plus froid. La patience atteignait ses limites. C’était la faute de de la jeune Scott s’il n’y avait pas d’autre enfant. Allie s’en voulait, terriblement même, de manquer à ses responsabilité. Elle en était convaincue, John changerait de comportement si elle lui offrait ce cadeau. Avait-il peur face aux rumeurs ? Certainement. Quand il observait Samuel, il voyait des traits bien différents des siens. Les marques de la dernière punition se cachaient parfaitement sous sa robe pourpre. Elle vérifia une dernière fois dans le miroir s’il n’y avait pas de bleu apparent. Un léger agacement face à celui de l’épaule gauche qui prenait plus de temps à disparaitre. Elle lâcha ses longs cheveux clairs afin de camoufler la trace. Samuel continuait de discuter dans son coin alors qu’Allie harmonisait sa tenue avec des bijoux offerts par son époux. « Tu en as des choses à dire. As-tu des revendications, petite fripouille ? » Elle prit le risque de plonger son regard dans le sien. Ces magnifiques yeux bleus réussissaient à tout obtenir. Allie ne comptait plus les compliments reçus à propos de la beauté de son enfant. Du moins, s’ils en étaient et non des remarques. Un dernier câlin bien mérité avant de se mettre en route pour l’école. Le meilleur moment de la journée.

John Scott fit construire une habitation à deux pas de l’école dès les débuts de la jeune femme en tant qu’institutrice. Quel plaisir pour la jolie blonde d’avoir ces quelques minutes de marche avec Samuel. La promenade était plus longue quand elle ne le prenait pas dans les bras. Elle finissait généralement par le porter. Cet enfant voulait toucher toutes les fleurs du chemin.. quel curieux celui-là. Les élèves jouaient devant le bâtiment. Ils surveillaient la cloche, dans l’espoir qu’elle sonne le plus tard possible. Sa collègue débarquait toujours plus tôt que prévu. Elle savait que c’était ces derniers mois avec les enfants. Elle voulait en profiter au maximum. La vieille dame échangeaient avec un homme qui lui tournait le dos. Allie fit les derniers pas vers le perron en portant Samuel. Les petites jambes avaient encore des difficultés dans les montées. « Alice, j’ai trouvé une personne pour ce mois-ci. » Tous les mois, les deux femmes tentaient d’avoir un intervenant. L’objectif était de faire découvrir des futures vocations. « Ah oui ? » Dit-elle à sa collègue avec un grand sourire. Les élèves appréciaient ce changement de rythme pour quelques heures. Une manière de diversifier le programme déjà lourd. Ils échapperaient ainsi à une dictée réfléchie par Alice la veille.. quelle chance ! « Bon.. » une voix énergique qui prit un ton totalement différent en reconnaissant l’interlocuteur de sa collègue. « ..Jour. » Elle avait commencé à tendre sa main droite pour saluer l’étranger mais, il n’en était pas un, loin de là. Alice eut le réflexe de faire deux pas en arrière. Elle n’y croyait pas ses yeux. « Que fais-tu ici ? » Clyde à Blackwood Pines relevait de l’incroyable, de l’impensable. Ce face à face imaginé des centaines de fois autrefois. Ce sauveur devenu déserteur. Quatre longues années sans signe de vie… Scarlett avait probablement oublié les rumeurs à leur sujet. Elle semblait ravie de voir Clyde de retour à cette école. Alice essayait de cacher ses inquiétudes par un sourire. Elle savait déjà que les enfants allaient discuter de cette intervention aux parents. John serait au courant le lendemain. La vieille dame quitta la conversation quand elle vit deux élèves ennuyer l’un de leur camarade. Alice en profitait pour poser Samuel et ainsi, le laisser libre de ses mouvements. « Mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ? » Ironie, quand tu nous tiens. Nerveuse, elle riait de la situation. Cette particularité ne pouvait pas mieux tomber. Prise au piège depuis son départ, attendant son retour depuis des années. Mariée pour l’éternité avec un homme qui n’était pas Clyde. Cette idée acceptée à la naissance de Samuel. S’il n’était pas revenu, cela signifiait qu'il s'était moqué d'elle.

@Clyde King Love 5

Il aurait pu passer la nuit chez les frères Brewster, mais Clyde avait préféré chevaucher toute la nuit depuis Bloomington jusqu’à Blackwood Pines, en souvenir de tous les moments qu’il avait passé sous les étoiles. Il avait besoin de cette solitude réconfortante en ce moment. Bien que les derniers temps n’aient pas été des plus rythmés – excepté quelques filles sous-payées de passage dans ses draps, lui tenant parfois compagnie ; il avait besoin de se retrouver seul avec lui-même pour faire le point, et les calmes plaines entre les deux villes étaient parfaites pour prendre le temps de réfléchir.

Il se laissait bercer par le bruit répétitif des sabots frappant la terre, et regardait d’avantage les constellations au-dessus de sa tête que la route. Il essayait alors de mettre en ordre toutes les pensées qu’il refoulait constamment en les noyant dans le travail, la boisson, et les jolies blondes.

Les affaires au magasin allaient bien. Être apothicaire ne lui apportait pas l’excitation et le frisson qu’il avait découvert il y a bien des années déjà à New-York, mais il avait besoin de faire profil bas, de se ranger, et jouer le petit commerçant droit dans ses bottes lui permettait de passer inaperçu. Il se demandait souvent ce qu’étaient devenu les autres membres des Red Scarf, et il ne savait pas vraiment s’il espérait davantage les recroiser un jour pour le savoir, ou tout simplement ne jamais avoir de réponse et ne jamais réellement s’en soucier. Quant à elle, Alice… il faisait tout son possible pour ne plus penser à son sourire et à ses boucles blondes, mais rêvait quand même d’elle presque toutes les nuits, et ce depuis son départ presque quatre ans auparavant. Il n’avait pas ré-emménagé à Blackwood Pines à son retour pour deux raisons : c’était faciliter la tâche des forces de l’ordre le recherchant dans les états voisins, et c’était là où elle vivait avec son époux et son fils. Cette pensée lui nouait toujours autant les entrailles, et il prit quelques gorgées de sa flasque de liquide ambré pour les faire se dénouer. Il allait droit dans sa direction, mais espérait plus que tout ne pas la croiser. Il ne pourrait supporter de la voir sourire au bras d’un autre, leur enfant qui aurait du être le sien dans ses bras… Il dut serrer les cuisses sur le canasson car ce dernier s’emballa et Clyde dut le reprendre en main pour qu’il ne parte pas au galop. « Tout doux, mon beau… On arrive. »

Le soleil se levait à l’horizon, réchauffant l’atmosphère froide et humide de la nuit. Clyde quittait les plaines pour s’engouffrer dans l’unique route traversant la forêt de pin menant vers la petite ville.

On l’avait convoqué ici plusieurs semaines auparavant, et pourtant il avait failli oublier la veille au soir qu’il était attendu. Son ancienne institutrice était une fidèle cliente et venant souvent lui acheter des herbes et des remèdes pour son époux malade. Quand elle avait demandé à Clyde de venir parler de son métier aux enfants de l’école, il avait trouvé ça terriblement hypocrite de venir plaider une cause n’étant pas la sienne, mais il c’était également dit que ça lui ferrait une bonne couverture si jamais les gens se posaient des questions dans le coin. Il avait donc accepté à contre cœur, se promettant d’aller voir sa mère au passage, pour lui apporter quelques ingrédients, et d’aller emprunter à son beau-frère une bouteille de son si bon whisky.

Il attacha son cheval sur un des piquets devant le salon, et épousseta ses vêtements. Il enfila sur son nez des petites lunettes rondes qu’il utilisait pour se donner un air plus sérieux, et glissa dans son holster ses fidèles colts, bien cachés sous sa veste. Par précaution… se dit-il. Il sorti de sa poche des feuilles de menthe pour rafraîchir son haleine et masquer les relents d’alcool, puis s’alluma une cigarette. Enfin, il se mit en direction de l’école. Il sentait le regard des commères à leurs fenêtres et savait déjà qu’elles auraient plein de choses à se raconter à l’heure de thé : Tu as vu ses vêtements ? Tiens donc, le fils King porte des lunettes maintenant ? Tu sais qu’il est allé parler de son métier aux enfants ? Et….

Il arriva d’ailleurs devant l’école en même temps que ces derniers, et fut accueilli par son ancienne institutrice. « Clyde King ! » lui dit-elle. « Je suis ravie de vous voir, les enfants vont l’être également ! » Clyde se contenta de la remercier en retour, par vraiment dans son élément entouré d’enfants bruyants et empotés, mais il se fit la réflexion que ça ne changeait pas trop du genre d’individus qu’il croisait au saloon. La vieille dame ajouta : « Je vais vous présenter à l’institutrice qui est en charge de la classe à qui vous allez présenter votre métier… la voilà justement qui arrive. » Sans se retourner, il attendit que cette dernière ne les rejoigne, observant à quel point les lieux avaient peu changé depuis son enfance. « Alice, j’ai trouvé une personne pour ce mois-ci. » Alice ? Le cœur de Clyde sauta quelques battements. « Ah oui ? » répondit un fantôme du passé, une voix qu’il aurait reconnu entre milles. Il se retourna alors doucement, découvrant un visage qu’il ne s’attendait pas à revoir.

« Bon...Jour. » Sa voix changea de ton entre les deux syllabes alors qu’elle lui tendait déjà la main pour le saluer. Clyde avait l’impression de voir la scène depuis l’extérieur, et se contenta de tirer une dernière fois sur sa cigarette pour se forcer à respirer. Il avait imaginé leur retrouvailles un milliard de fois mais jamais ainsi. « Que fais-tu ici ? » Il mit quelques secondes à comprendre la question tandis qu’il la dévisageait sauvagement, espérant voir ne serait-ce qu’un signe qu’elle avait changé, mais il n’en était rien. « Je crois que je dois parler de mon métier devant tes élèves… ». La vieille dame quitta la conversation pour régler une querelle d’enfants et Alice en profitait pour poser au sol un enfant que Clyde n’avait même pas regardé jusque-là, trop absorbé par ce qui était entrain de se passer. « Mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ? » dit-elle en riant nerveusement. « Allie… » commença-t-il. Mais il ne savait plus quoi dire. Allie, j’ai voulu revenir, je n’ai juste pas pu ? Allie, tu ne m’as pas attendu non plus ? Toutes ces idées étaient mauvaises. « …j’ai appris et je suis très heureux pour toi. » Le mensonge était si difficile à prononcer, mais c’était la seule chose qu’il trouvait acceptable à dire ici, en plein jour, aux yeux de tous.

Il aurait aimé que les choses soient différentes… Il continuait à l’observer, plus discrètement cette fois, quand il aperçu une marque sur son épaule gauche, à peine cachée par ses cheveux. Il repoussa alors ses cheveux et posa doucement ses doigts autour de l’hématome. « Qui t’as fait ça ? » lui demanda-t-il, avant de reformuler sa question : « C’est lui qui t’a fait ça ? ».

La cloche résonna à ce même moment, mais Clyde attrapa doucement le bras d’Alice, qu’elle ne parte pas sans lui avoir répondu.

@Alice Scott

Ghost in the Town ~ w/Clyde ~ Alice ne cachait pas sa surprise en apprenant sa venue à l’école. Clyde King échanger avec des enfants sur son métier.. tiens donc. La blonde voyait bien que ces retrouvailles le rendaient aussi mal à l’aise. La vieille dame quitta la conversation, sans se rendre compte de la situation complexe. Bien trop contente de proposer une journée différente aux élèves. « Une tenue bien trop chic pour un travail manuel et la petite touche réfléchie avec les lunettes, rendant Clyde King encore plus élégant par ailleurs, je miserais sur banquier ? Est-ce assez quatre ans en plus des études à New York ? Nah, je dois me tromper. » Evidemment, ces propos étaient encore une fois à prendre avec ironie. Quoique.. Clyde restait élégant et séduisant, pas de fausse note là dessus. Sans agressivité, plutôt un ton amusé. Alice n’était pas du genre à faire des scènes, loin de là. Une jeune femme beaucoup trop tempérée et calme. Elle préférait les mots. Quatre longues années sans nouvelle. Ces quatre fichues années où sa vie fut chamboulé contre son gré. « Je te remercie.. » Elle ne réussissait pas à le regarder dans les yeux. Alice n’était pas heureuse dans cette union. Pourtant, elle y avait cru la première année. Sa mère lui demandait de l’apprécier, et non de l’aimer. Une année de mariage sans ombre grâce à sa grossesse où Alice essayait d’être tendre. Un époux dévoué et aimant, prêt à tout pour cet enfant. Un visage bien différent depuis ces derniers mois. « .. sache que je ne l’ai pas choisi. » Elle lui devait au moins cette explication. Ces quelques mots sortirent de sa bouche naturellement, à voix basse pour qu’il soit le seul à l’entendre.

Son regard se tourna vers les mères en pleine discussion à une dizaine de mètres d’eux. Elle reçut beaucoup trop de remarques à son arrivée à l’école pour revivre cette période une seconde fois. Les doigts de Clyde lui donnèrent un léger frisson. Elle les repoussa lentement tout en regardant le sol. Si Alice avait honte ? Evidemment. Honte de se retrouver piégée, avoir peur constamment de son mari. Absence de réponse de sa part. Que dire à son ex-fiancé ? Cette vie n’était pas désirée. Son fils était sa priorité. John s’occupait bien de lui. Alice espérait encore, caractère trop naïf probablement. Il n’était pas ainsi à leurs rencontres.. il changera quand elle attendra un heureux évènement. Clyde l’attrapa par le bras afin d’obtenir une réponse quand la cloche de l’école sonna trois fois. « ... c'est une chute à cheval il y a deux jours. » dit-elle en essayant d’être la plus honnête possible. Alice voyait bien au regard de Clyde qu’il n’y croyait pas une seule seconde. « Ce ne sont pas tes affaires, Clyde. » Elle posa délicatement la main droite sur le bras de son ancien amant. « C’est une question d’heures, voir minutes avant qu’il apprenne que tu es là. N’aggrave pas les choses, s’il te plait. » Ajouta-t-elle avant de s’éloigner de Clyde pour rejoindre la classe. Elle l’invita à entrer en premier dans le bâtiment. La jeune femme ne savait pas si elle devait en parler à John au diner. S’il l’apprenait par les voisins, la situation serait encore plus difficile. Il était même possible qu’il apprenne la venue de Clyde à l’école dans la matinée et qu’il débarque à la pause. Ses mains tremblaient un bref instant en pensant déjà à ce qu’elle allait endurer. Dans tous les cas, les deux prochaines nuits risquaient d’être mouvementées chez les Scott.

@Clyde King Love 5

« … Sache que je ne l’ai pas choisi. » Ces quelques mots blessèrent Clyde plus qu’il ne l’aurait cru. Son égo aurait dû être flatté qu’aucun homme ne puisse remplacer Alice là où il avait régné, mais si il la voulait pour lui, il la souhait surtout heureuse. Alice repoussa lentement les doigts de Clyde quand ils se posèrent sur elle, évitant son regard… il l’avait pourtant touché à des endroits bien plus intimes auparavant. Mais elle est mariée, maintenant, se dit il. Et pas à moi. Et alors qu’il lui demandait d’où venait les marques sur sa peau, elle semblait se renfermer sur elle-même, comme la feuille de mimosa quand on la touche du bout des doigts.

« ... c'est une chute à cheval il y a deux jours. » Il n’y croyait pas une seconde. « Alice, tu ne sais pas mentir… » Il était tombé de cheval assez souvent en étant enfant pour savoir à quoi ressemble les marques d’une mauvaise chute. « Ce ne sont pas tes affaires, Clyde. » Toute chose blessant Alice concernait Clyde, car il ne pouvait se résoudre à voir la situation en face, à comprendre qu’elle n’était plus sienne. Il fut cependant légèrement surpris quand elle posa la main sur son bras, et dit : « C’est une question d’heures, voir minutes avant qu’il apprenne que tu es là. N’aggrave pas les choses, s’il te plait. » Le il était donc bien concerné, mais à quel point les choses étaient graves pour que sa présence n’empire la situation au point qu’Alice n’ose le regarder dans les yeux ?

Quand Clyde à su qu’Alice s’était remariée avant son retour, il a bu plus que nécessaire et a passé quelques jours près du nouveau lieu d’habitation de la nouvelle Mme. Scott, rôdant tel un vautour sur le lieu d’un crime. Par chance, il n’a pas aperçu la dite blonde, mais a eu la chance de voir son époux, et même que ce dernier ne l’aperçoive au loin... Avant qu’il ne puisse se remémorer d’autres souvenirs douloureux, Alice l’invita à entrer en premier dans la salle de classe. Une chaise était posée sur l’estrade, de telle sorte qu’il pouvait faire face aux élèves, mais Clyde fit signe qu’il préférait rester debout. Il était bien plus à l’aise avec les criminels qu’avec les enfants…

Ces derniers entrèrent les uns après les autres et prirent place dans la classe, bruyants mais intrigués par l’adulte face à eux, lui lançant des coups d’œil peu discrets. Clyde resta sérieux, les bras croisés, et réajusta ses lunettes sur son nez. Alice le présenta aux enfants, et ce fut à son tour de parler. Ne sachant par où commencer ses mensonges improvisés, le brun garda quelques secondes les silence et commença à leur parler de ses soi-disant études de botanique et de médecine à New-York, inventant des noms et parlant de musées et de bibliothèque où il n’avait jamais mis les pieds. Il se faisait violence pour ne pas fixer continuellement Alice, et son regard dévisageait tous les enfants pour s’accrocher à autre chose. Il sorti de sa poche une petite bourse contenant diverses douceurs naturelles, comme de la réglisse, du miel, et d’autres plantes au goût sucré, leur expliquant leurs bienfaits et les distribuant dans la classe.
Il était debout dans une des allées quand il aperçut un enfant bien plus jeune qui jouait tout seul en silence au fond de la salle, là où Clyde lui-même avait tant de fois été puni. L’enfant était de dos, mais ses cheveux de jais lui semblaient familiers. Ils lui rappelaient… L’écossais hésita quelques secondes, puis se rappela que c’était l’enfant qu’il avait vu rapidement dans les bras d’Alice quelques minutes plus tôt. Il se pencha alors pour lui donner un bonbon au miel, et les grands yeux bleus de l’enfant se tournèrent vers lui.

@Alice Scott

Ghost in the Town ~ w/Clyde ~ Alice invita son ancien amant à rejoindre l’estrade afin qu’il puisse trouver ses repères. Il fit le choix de rester debout alors que les élèves s’installaient assez rapidement à leur place. En attendant que leurs affaires soient sur les tables, Allie sortit quelques jouets pour Samuel, ayant ses marques au fond de la classe. L’enfant Scott restait discret durant les journées de classe. Il était plutôt un enfant timide qui appréciait être plongé dans ses pensées. Un petit bonhomme appréciant tout particulièrement les jeux de logique.. S’il ne lui ressemblait pas du tout physiquement, il avait son caractère. « Monsieur King va vous parler de son parcours et de son métier actuel. Il a, comme certains d’entre vous, passé beaucoup de temps dans les coins de cette salle. Preuve vivante que rien est perdu pour vous ! » Des ricanements au fond de la salle qui obligea Alice à esquisser un léger sourire. Tout le monde avait sa chance. Alice mettait personne sur la touche. Elle ne comptait plus les cours privés depuis ces deux dernières années. Une excellente excuse pour retarder le retour à la maison. La jolie blonde trouva une table libre au fond de la classe. Prête à entendre Clyde et son parcours extraordinaire. Allie eut toujours des doutes sur le véritable passé de son ancien fiancé. Elle ne les énonçait pas car l’important était l’instant présent. L’envie de savourer ces moments avec Clyde, sans se prendre la tête. Une année sans se préoccuper de l’avenir. Loin d’imaginer son père refusant cette union, ni même de tomber enceinte de Clyde dès son départ.

Une petite heure s’écoula avant que Clyde expliqua les bien faits de certaines sucreries. Excellent moyen pour que les enfants en quémandent aux parents dès ce soir. Les élèves semblaient ravis d’en apprendre un peu plus sur leurs gourmandise préférées. Clyde sortit l’arme secrète de tout professeur : des bonbons. Clyde remontait l’allée alors qu’il était accueilli comme le père noel. Sacrés gosses. Si seulement Alice réussissait à obtenir ce silence de cathédrale tous les jours.. Une scène amusante qui fut de courte durée. Clyde se dirigea vers Samuel, concentré sur un nouveau puzzle. « A présent, je vous prie de noter trois questions. Nous passons aux questions/réponses. » Demanda-t-elle alors que Clyde proposait un bonbon à Samuel. Alice connaissait le drame avec le miel, le petit homme n’aimait pas le gout. « Merci, monsieur. » dit-il d’une voix délicate avant de mettre la gourmandise dans la bouche. Samuel resta plusieurs secondes à observer « l’inconnu » dans les yeux avant de crisper son visage. « Maman.. » Il voulait se débarrasser de la sucrerie. Alice arriva au bon moment car Samuel tendit le bonbon gouté à Clyde. « Non, mon chéri. Donne. » La joie d’être parent. O Joie. Alice prit la gourmandise et la déposa dans sa bouche. Samuel comprit que d’autres sucreries se trouvaient dans la bourse de Clyde. Alice n’eut pas le temps de réagir que le chenapan attrapa un réglisse. Le beau brun ne réagissait pas à ce pillage sucré. Il semblait assez chamboulé par la situation. « Clyde ? » Chuchota-t-elle avant de poser sa main droite sur l’épaule de l’intervenant. Alice se remémora ces dernières secondes afin de comprendre cet agissement. Etait-ce le fait que Samuel l’avait appelé maman ? Les enfants savouraient leur sucrerie tout en écrivant leurs questions. Le nez plongé sur leur feuille, Alice prit la décision d’interrompre la classe. « Pause, les enfants. Vous continuerez plus tard. » Il ne fallait pas le dire deux fois. La classe se vida en moins de vingt secondes. Clyde restait à sa place, silencieux. Les bras croisés, Alice fit signe à Samuel de rejoindre ses camarades. La jeune femme ne savait pas comment réagir face à lui. « Ca ne vas pas ? Tu veux de l’eau ? » Elle voudrait tellement se blottir contre lui et lui dire la vérité. Pourtant, il y avait cette voix, celle de son époux. Samuel est le fils de John, élaboré à leur mariage. Pourtant, Samuel possédait aucun trait physique du chef Scott. Portrait craché de son véritable père.

@Clyde King Love 5