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 Les championnats du monde de conversation. / James

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Message(#) Sujet: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptySam 23 Mar - 12:14

Alois traînait ses guêtres poussiéreuses et sa rancoeur à travers l'état pour tenter de survivre. Il avait presque trouvé où vivre, mais pour avoir un endroit où vivre, il fallait de l'argent c'était la dure loi anti naturelle des hommes.
Il aurait pu retourner s'enterrer en forêt, certes, mais l'envie lui manquait, et il voulait un cheval, donc le plus simple était de se plier à la coutume locale et chercher de quoi payer sa subsistance. Il avait dépecé quelques bestioles à la fourrure acceptable en cette toute fin d'hiver, et espérait bien pouvoir les revendre en ville.
Pour ça, il avait pris la route jusqu'à New Haven, en se faisant la réflexion au passage qu'il fallait vraiment qu'il vole un cheval – ou qu'il le paie, mais l'idée avait de quoi le faire soupirer, lui qui n'avait jamais payé pour une bête de sa vie...
Enfin on voyait où ça l'avait mené ; à une vie minable de trappeur et à un paquet de rancoeur pesant sur le mental.
Mmh. Il paierait peut-être sa prochaine monture, alors.

Ses ventes effectuées, moins fructueuses que ce qu'il espérait – le revers de la médaille d'être optimiste c'était qu'on espérait toujours trop estimait Alois – il décida de claquer un peu de cet argent durement gagné pour se coller une dose d'alcool dans le ventre.

C'est donc ainsi qu'il entendit parler d'une femme qui s'habillait en homme et qui dérangeait beaucoup les grenouilles de bénitier du coin – ce qui semblait mettre au comble de la joie un vacher beurré comme une tartine de petit déjeuner.

Alois vida son verre de mauvais schnaps, leva sa grande carcasse et après une rapide question, partit suivre sa quête personnelle ; si Jamie était dans les parages, il se devait d'aller la saluer, savoir ce qu'elle, elle était devenue pendant ces deux mois. Sûrement un truc surprenant pour être raccord avec le reste de cette triste histoire.

Il ne s'encombra pas du heurtoir ce en quoi il avait raison vu la taille de ses mains, tambourina à la porte, attendit qu'on lui ouvre, mal rasé, le regard trop clair, trop plein d'espoir – rha cette manie !
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptySam 23 Mar - 15:32

I’ve walked that road before
I know I took the path that you would never want for me. I know I let you down, didn’t I? ••• On tambourinait à sa porte.
Il y eut un grand mouvement dans le lit, comme une tempête de couvertures et de grognements. Le parquet grinça terriblement. Quelque part, un voisin gueula. Pour faire bonne mesure, James frappa le mur du pied, un mouvement énergique qui réveilla son mal de crâne. En gémissant, elle se remémora les excès de la veille. Histoire de prouver à un client potentiel que son alcool de contrebande comptait parmi les meilleurs, ils l’avaient bu ensemble. Le verre de l’amitié. Son sacrifice avait fini par payer, Dieu soit loué, mais sa tête semblait sur le point d’exploser. Elle songea à faire la morte, s’éterniser au fond des draps. Mais les coups à sa porte reprirent de plus belle, vacarme épouvantable auquel vinrent s’ajouter les vociférations endiablées de ses voisins.
« J’arrive, s’écria-t-elle en s’extirpant difficilement du lit. »
La personne plantée dans le couloir devait vraiment tenir à la voir. La jeune femme osa espérer qu’elle avait une sacrée bonne raison.

Sur le sol, James ramassa un pantalon et une chemise blanche de coton ample, qu’elle enfila avant de se diriger vers l’entrée. L’allure négligée, la moue critique, elle survola du regard son modeste logis. Sa garçonnière n’était pas bien grande, surtout comparée aux coquettes demeures qu’elle pourrait s’offrir avec les gains qu’elle avait amassé depuis quelques mois. Mais elle faisait l’affaire. Les murs étaient étroits, l’escalier qui menait à sa porte, au dernier étage, tortueux. Cependant, elle était tombée sous le charme du plafond en pente, de la petite fenêtre qui ne laissait passer qu’un mince filet de lumière dans lequel dansait de la poussière. Elle aimait contempler la rue animée qui s’étendait en bas de chez elle, comme un ruban parcouru chaque jour par des centaines, des milliers de petits points colorés. Cette unique pièce envahie par le désordre, elle était à son image. Elle partait dans tous les sens.
James ne craignait de recevoir du monde chez elle, parce qu’elle n’avait pas honte d’elle-même. Tant que leurs regards ne s’attardaient pas trop sur les minces recoins où elle gardait cachée ses secrets, son pécule.

Elle ouvrit la porte à la volée.
« C’est pour qu… »
Sa voix mourut dans sa gorge.
Il se tenait tranquillement devant elle, le regard clair et profond, douloureusement familier. Sa barbe avait poussé. Il avait l’air un peu cabossé. Mais elle n’aurait pas pu ne pas le reconnaître. Alois. Le choc la laissa muette. Elle peinait à trouver ses mots.

« Merde, finit-elle par lâcher. T’es pas mort ? »
Elle s’était refusée le droit d’imaginer le sort de ses anciens complices des Red Scarf. Elle n’ignorait pas que le Kid et Rachel étaient morts, mais elle ne savait pas pour les autres. Comme elle n’était pas du genre à s’appesantir sur le passé, elle avait avancé. Sans eux.
Elle s’écarta légèrement.
« Entre. Faudrait pas qu’on te voit. Pour une fois que c’est un homme qui franchit mon palier, mes voisins vont être déçus. Ils ont besoin de leur dose de scandale, et je n’aime pas décevoir. »
Elle referma la porte derrière eux. Son sang bouillait dans ses veines. L’appréhension ? La joie de le revoir, sain et sauf ? Elle n’arrivait pas à se décider. Vu sa dégaine, Alois n’était pas retombé sur ses pattes comme elle avait su le faire de son côté. Pour se distraire, elle débarrassa sa petite table des papiers qui la parsemaient. D’un geste vague, elle l’invita à s’asseoir sur une caisse qui faisait office de chaise, ou de bureau selon les jours. Elle ne sortit pas tout de suite l’alcool et les verres, pour célébrer.

« Comment tu m’as retrouvée ? »
De toutes les choses qu’elle voulait lui demander, c’était la plus urgente. Elle aurait voulu savoir si son air détaché parvenait à masquer sa fébrilité.©️ 2981 12289 0
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptyLun 25 Mar - 19:58

L'effet fut coup-de-poing, parfaitement satisfaisant ; le regard trop clair d'Alois n'en perdit pas une miette alors que son apparition, peut-être sa taille, lui clouait le bec en pleine phrase.
Et Alois connaissait Jamie, il en fallait pour lui clouer le bec, sinon elle retombait toujours sur ses pattes tel un chat ; la chute fut une question un peu étrange, qui fit néanmoins sourire l'ancien chef de bande, hausser de ses épaules d'une largeur respectable.

« Semblerait que non, j'ai réussi à me tirer. »

Elle n'avait pas fait de recherche et Alois ne savait pas encore s'il lui en voulait ou pas. Lui-même n'en avait pas fait – mais il était à ce moment-là en train de gérer des blessures et une vie en solitaire dans la forêt, pas l'endroit idéal pour retrouver des gens, on se l'accordera.

« Mais c'était moins une. »

Il eut un rire profond au commentaire de la jeune femme qui rappelait pas mal de souvenirs dans sa grande carcasse ; il avait toujours trouvé du charme à Jamie, peut-être aidé par l'isolement et la compagnie d'autres hommes, mais sans doute que non, elle avait ce truc dans le regard qui le faisait marcher à tous les coups.
Charmeur comme il était, plus fringant à l'époque – c'était en train de revenir, mais ça prenait son temps ! –, Alois avait tenté sa chance...
Et avait vite compris qu'il perdait son temps. Mais il avait la faculté rare de perdre son temps avec classe et en étant bon perdant, alors il n'avait jamais vraiment cessé de faire du gringue à Jamie, quand personne ne regardait, sans jamais un geste déplacé, presque par habitude confortable au final.

« Tu m'étonnes. »

Il prit place sur la caisse, arrangeant ses grandes jambes comme il pouvait, content de poser son cul après tant de temps passé debout.
Il lui semblait que ça faisait deux mois qu'il courait sans s'arrêter ; peut-être que retrouver des lambeaux de ce qui avait été sa bande sonnait la fin du cauchemar ?

« Ben t'es pas super discrète. J'ai entendu parler d'une nana habillée en costume, j'me suis dit que ça te ressemblait, et bingo, c'est toi.
Par hasard, ça fait deux mois que je vis dans la forêt, j'ai l'impression de m'être transformé en ours. Le bruit des conversations des gens, ça me donne envie de leur exploser le museau sur leur table. »
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptyVen 29 Mar - 9:29

I’ve walked that road before
I know I took the path that you would never want for me. I know I let you down, didn’t I? ••• Alois s’assit sur la caisse, étendit ses longues jambes et l’étroitesse de l’appartement se fit brusquement sentir. James ne put s’empêcher de sourire, presque attendrie. Un colosse. Où qu’il allait, son ancien chef prenait de la place, investissait tout l’espace jusqu’à ce que vous ne puissiez plus l’ignorer. Elle s’était fait avoir, autrefois, l’avait laissé s’installer dans sa vie, sous son crâne, en croyant pouvoir l’ignorer. Mais il n’était pas facile à déloger, et elle avait fini par céder à ses salades. L’appel de l’aventure, selon lui. Des vanités, rien de plus, qu’ils avaient payés le prix fort, tous autant qu’ils étaient. À trop se prendre pour les rois du monde, ils en avaient perdu la tête.

James sauta par-dessus les jambes d’Alois qui lui barraient le passage, exagérant son effort avec une petite grimace, joueuse. Elle se dirigea au fond de l’appartement, glissa le bout de ses doigts dans l’interstice entre deux lattes du plancher et tira jusqu’à ce qu’elle se soulève. Quelques bouteilles gisaient là, poussiéreuses. L’insouciance avec laquelle Alois parlait de la manière dont il l’avait retrouvée l’amusa. C’était tellement typique de l’allemand. « J’cherchais pas vraiment à être discrète. J’ai changé de nom, je me suis barrée dans un autre État, j’ai tout recommencé. Maintenant, essayer d’attraper ce bon vieux Jamie, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de fin. C’est juste toi qui a toujours eu une veine de cocu. Plus jamais je joue aux cartes avec toi. »

Elle posa la bouteille et deux verres sur la table avant de s’asseoir à côté de lui. Tout en le servant, elle poursuivit : « Si t’es un ours, on va te dénicher une laisse et une muselière, alors. J’ai entendu dire que les montreurs d’ours se font de gros paquets de pognon dans le coin. Je te laisserais même mordre quelques badauds, mais seulement si tu es sage. » La mousse déborda légèrement sur la table. Contrariée, James fronça les sourcils et l’essuya avec sa manche. À moitié assise, à moitié appuyée contre le mur, elle leva son verre. « On trinque à ta santé, revenant. Je suis bien contente de te revoir en un seul morceau. Sans nous, tu as toujours été perdu. » Elle ne demanda pas s’il avait su obtenir des nouvelles des autres. Elle redoutait de ne pas avoir la réponse qu’elle voulait, de se sentir obligée de s’inquiéter. Elle voulait aller de l’avant.

« C’est quoi, la suite ? Bouffer des racines dans la forêt toute ta vie ? »
Si Alois lui révélait qu’il n’avait, en fait, pas de plan, James n’était pas sûre de savoir comment le prendre. C’était Alois. Pendant deux ans, elle s’était instinctivement reposée sur lui, avait fait confiance à son jugement. Contrairement à elle, il n’avait pas le droit d’abandonner. Elle le vivrait comme une trahison.©️ 2981 12289 0
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptySam 30 Mar - 15:29

Avec un amusement manifeste, Alois regarda son ancienne acolyte lui faire bien sentir qu'il était trop grand : il savait depuis le temps, putain, il dépassait tout le monde en permanence. Il s'était habitué à cette confortable altitude qui lui assurait une certaine prestance, voire un moyen de dissuasion.
Il hocha de la tête quand elle dit ne pas vouloir être discrète, ce qui était réussi, et rit à sa conclusion, se rendant compte qu'effectivement il avait un bol d'enfer en général dans la vie.

« Ouais, ce qui est curieux c'est que je suis pas marié donc j'peux pas être cocu. Mais ouais j'ai toujours été du genre à tomber dans la fosse à purin et à ressortir en sentant la rose. Une de mes grandes qualités si tu veux mon avis. »

Il avala une gorgée de son verre d'alcool, qui lui flanqua le feu à la trachée sans qu'il n'en laisse rien paraître, considérant sérieusement Jamie assise à ses côtés, comme à l'ancien temps, mais pas vraiment. Dans le temps ils étaient tout aussi poussiéreux et sales l'un & l'autre, là Alois était un rien plus efflanqué, plus abîmé, et elle, elle était en trop bon état.
Quelque chose clochait – mais ça avait commencé à clocher bien avant ça.

« Hmm, j'y penserai si je trouve rien d'autre, mais tu m'connais j'ai plein d'idées... Dis donc ça a l'air de bien marcher pour toi, non ? Comment t'as fait ça, que j'en prenne de la graine ? »

Il eut un de ses sourires francs, brillants, qui effaçaient le poids de la fatigue porté par son visage.

« Moi aussi je suis content de te revoir. »

Il ne commenta pas, mais il était effectivement perdu sans les Red Scards, qui avaient peut-être moins besoin de lui que lui d'eux, malgré son statut de chef.

« Pour le moment, j'me fais un peu de blé, j'me renfloue, j'ai dû perdre, pff », il baissa un regard sur ses fringues. « Dix kilos au moins, j'me sens pas génial. Ensuite je me remets en selle. T'en es ? »
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptyLun 1 Avr - 23:29

I’ve walked that road before
I know I took the path that you would never want for me. I know I let you down, didn’t I? ••• Alois voulut savoir comment elle se débrouillait, à présent. Il n’était pas du genre à perdre le nord. James haussa distraitement les épaules. Elle ne ressentait pas le besoin de se justifier. « Trafic d’alcool, se contenta-t-elle de répondre, laconique. C’est fou ce que les gens sont prêts à dépenser pour se mettre une misère. » Cela n’expliquait pas tout. Ni le tissu souple et soyeux, très élégant, de la chemise qu’elle portait sur le dos, ni le toit qu’elle avait sur la tête, ni sa silhouette pimpante, ses joues roses, épargnées par les ravages de la faim. Personne ne faisait fortune en trois mois, seule, avec les autorités aux trousses. Personne, sauf elle. Elle fut tentée de se laisser aller à la frime, de relever le menton et de lui raconter la folle vie qu’elle menait désormais. Les soirées loufoques, absurdes, décapantes. L’attrait de la modernité. Son quotidien en équilibre, à jongler entre les réceptions guindées d’un côté et les arrivages de marchandises à l’ombre des projecteurs de l’autre. Elle resta muette. Les vêtements poussiéreux d’Alois lui intimèrent le silence plus efficacement qu’un flingue collé sur sa tempe. Un sourire brillant, lumineux, fit son apparition sur son visage buriné et le ventre de James se tordit, comme si un serpent s’y était logé.

Elle se força à penser à autre chose. Souriante, elle tapota le ventre plat d’Alois. « Je peux sentir tes côtes ! s’exclama-t-elle en prenant un air faussement surpris. » La familiarité du geste la réconforta un peu. Leur ancienne complicité n’était pas perdue, James ne l’avait pas oublié. Elle était toujours là, à portée de main, enfouie. La jeune femme avait consacré deux ans de sa vie aux rêves d’un autre. Cette dévotion, ce n’était pas quelque chose qu’on effaçait aussi facilement.

Pourtant, quand le sujet de l’avenir revint sur le tapis, elle se retrancha derrière ses défenses. « Je sais pas. » Je sais pas, pour ne pas dire non. Un refus net aurait été trop brutal. Elle s’était trop attachée à James Darley pour redevenir Jamie. « Convainc-moi. » Comme la première fois. James baissa la tête et se mordit les lèvres. « Comment tu comptes t’y prendre ? » Sans Rachel, sans Kid. Sans tous les autres, éparpillés aux quatre vents. Allait-il former une nouvelle bande, entraîner d’autres personnes dans son sillage, abandonner le nom, la réputation des Red Scarf ? Cette pensée lui inspira une amertume à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle se croyait au-dessus de tout ça. Visiblement non.©️ 2981 12289 0
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Message(#) Sujet: Re: Les championnats du monde de conversation. / James Les championnats du monde de conversation. / James  EmptyMer 15 Mai - 0:06

Alois secoua la tête, l'air philosophe et résigné à la fois – bref les meilleurs philosophes :

« Ouais, enfin depuis que je campe dehors en forêt je peux te dire que je comprends les alcooliques, sans vouloir les imiter, trop dangereux. Un chacal a vite fait de te bouffer dans ton sommeil si tu sens la gnôle et ne réagis pas assez vite... »

La voix profonde, rocailleuse de cet accent germanique jamais perdu malgré les différentes épreuves de la vie, laissat traîner la dernière syllabe, la retint, et la fit mourir tranquillement. Son regard bleu, clair et soupçonneux, lui était posé sur son ancienne acolyte. Elle n'avait pas seulement l'air d'avoir réussi, elle avait l'air de la reine du monde, et il se demandait comment ça se faisait.
Oh il était content pour elle.
Mais c'était étrange et on ne lui ôterait pas de l'idée. Il rit toutefois franchement, ravi de la retrouver quand elle le taquina sur sa perte de poids :

« C'était mon cheval qui était heureux t'imagines pas ! »

Enfin, avant qu'il ne faille le bouffer pour éviter de crever de faim. Proche des animaux et notamment des équidés, Alois passa ce sujet sous silence, reportant son attention sur Jamie qui semblait faire la difficile.
Il eut un rire profond, qui lui remuait les épaules.

« Te convaincre ? … Mais ça sera exactement comme avant, on fera ce qu'on voudra, on aura une famille, on sera heureux et riches.
D'accord, tu es déjà riche, j'ai compris l'idée... mais tu as perdu ta famille. Ça te fait forcément du mal, ça non ? »
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